Les Etats-Unis "respectent la souveraineté de la Libye", a affirmé Jeffrey Feltman à l'issue d'une rencontre avec Moustapha Abdeljalil. Anis Mili/
L'un des leaders islamistes libyens, cheikh Ali Sallabi, a vivement attaqué le numéro deux des nouvelles autorités libyennes, Mahmoud Jibril, l'accusant de jeter les bases d'un Etat totalitaire. "Les prémisses d'un Etat totalitaire sont palpables par l'action de Mahmoud Jibril qui cherche à donner à ses proches les moyens de contrôler l'Etat", a déclaré à l'AFP ce chef islamiste, soutenu par le Qatar, qui a joué un rôle important dans le financement et l'armement des combattants anti-Kadhafi.
Contacté par téléphone à Doha, cheikh Sallabi, qui a dit son intention de regagner prochainement Tripoli, a accusé M. Jibril de "voler la révolution". Il a notamment reproché à M. Jibril d'avoir choisi Ali Tarhouni au poste de responsable du Pétrole, aux dépens de cadres ayant de l'expérience pour gérer "ce gagne pain des Libyens". "Nous ne voulons plus revivre l'ère de Kadhafi, nous ne voulons pas qu'il reste huit mois en poste ce qui lui donnera l'occasion de raffermir son contrôle de l'appareil de l'Etat", a dit cheikh Sallabi, le mentor de Abdelhakim Belhaj, soupçonné de liens avec el-Qaëda qu'il dément, et qui est aujourd'hui le chef du Conseil militaire de Tripoli. "Nous devons choisir un Premier ministre patriote, qui fasse le consensus des Libyens et qui ne soit pas nécessairement islamiste", a-t-il dit, en accusant M. Jibril de "vouloir utiliser l'argent et le pouvoir pour bâillonner les Libyens".
M. Jibril, un libéral, a annoncé dimanche des consultations pour former un nouveau gouvernement de transition en Libye dans "l'espace d'une semaine à dix jours". Il a évoqué un cabinet d'union nationale où seraient représentées toutes les régions de Libye. Le 8 septembre, M. Jibril avait mis en garde contre des "luttes politiques prématurées en Libye", sans en désigner les acteurs.
Kadhafi toujours en Libye ?
Parallèlement, le porte-parole de Mouammar Kadhafi a affirmé que le dirigeant libyen déchu se trouverait toujours dans le pays, tout en assurant qu’il bénéficie encore du soutien de son armée. "Le dirigeant est en bonne santé, il a le moral (...) Evidemment, il est en Libye", a indiqué à Reuters Moussa Ibrahim joint par téléphone satellite. "Le combat est loin d'être terminé. Nous sommes toujours très puissants, notre armée est toujours puissante (...) Nous avons d'immenses régions de Libye qui sont sous notre contrôle", a-t-il ajouté. "Nous sommes en train de rassembler nos forces et nous libérerons chaque ville de Libye même si nous devons nous battre rue après rue, maison après maison, dans les années qui viennent", a-t-il conclu refusant de dire où il se trouvait.
Mouammar Kadadhafi reste introuvable et de nombreux hauts responsables de l'ancien régime ont fui depuis l'entrée des forces du CNT à Tripoli le 23 août. Selon un haut commandant du CNT, Moussa Ibrahim a été aperçu mardi dans la ville de Bani Walid, l'un des trois derniers bastions des partisans de Kadhafi dans le pays, aux côtés d'un des fils de l'ex-homme fort libyen, Saïf al Islam.
Feltman à Tripoli
Sur le plan diplomatique, le sous-secrétaire d'Etat américain pour le Proche-Orient Jeffrey Feltman a affirmé mercredi à Tripoli que son pays "respecte la souveraineté de la Libye", à l'issue d'entretiens avec des responsables du CNT. M. Feltman a également affirmé la volonté des Etats-Unis de développer ses relations avec la Libye sur la base du "respect mutuel et des intérêts communs" et s'est dit rassuré par l'intention exprimée par les nouveaux dirigeants libyens de respecter les droits de l'Homme et les "aspirations démocratiques du peuple libyen".
Contacté par téléphone à Doha, cheikh Sallabi, qui a dit son intention de regagner prochainement Tripoli, a accusé M. Jibril de "voler la révolution". Il a notamment reproché à M. Jibril d'avoir choisi Ali Tarhouni au poste de responsable du Pétrole, aux dépens de cadres ayant de l'expérience pour gérer "ce gagne pain des...
Monsieur Raymond Chidiac, J'invoque le ciel et tous les saints pour savoir juste dans quel camp vs vs situez. Si vous croyez sincèrement que vs allez m'attendrir par, comment vs dites déjà, ah oui "les vrais révolutionnaires" desquels SVP parlez-vous donc ? Pour ce qui est de faire pleurer quand à ceux qui ont admis de leur plein gré qu'ils avaient cédé à la pression, au moins ceux-ci ont eu le Courage et l'Honnêteté de l'Avouer et pas comme d'autres Très Connus qui "Hurlent leur vertu" Comme un certain "failed CAPORAL" !
12 h 26, le 15 septembre 2011