« Des observateurs ont exprimé leur inquiétude face au pouvoir politique croissant de l’Église orthodoxe russe », selon un rapport du département d’État américain. « Les responsables gouvernementaux ont consulté régulièrement les dirigeants de l’Église sur leur politique et l’Église a le droit d'étudier toute législation devant passer devant le Parlement », selon ce rapport publié dans la nuit de mardi à mercredi.
Un porte-parole de l’Église orthodoxe russe, le père Vladimir Viguilianski, a jugé que cette généralisation n'avait pas lieu d'être. « Je n'ai connaissance d'aucune consultation (des autorités) avec les dirigeants de l’Église orthodoxe russe sur des questions politiques », a-t-il déclaré à l'AFP. « L’Église orthodoxe russe n'étudie pas tous les projets de loi mais seulement ceux qui touchent à ses intérêts. C'est normal (...) nous exprimons des recommandations. Mais régulièrement, des lois sont adoptées sans en tenir compte. Ce ne sont pas des directives », a-t-il souligné. L’Église orthodoxe russe connaît une certaine renaissance depuis 1991 et la disparition de l'URSS et son athéisme militant.
Le rapport, qui couvre le deuxième semestre 2010, laisse aussi entendre que les commissions régionales russes chargées d'établir si un texte religieux est « extrémiste » et donc illégal manquent de neutralité et favorise l’Église orthodoxe. « Certains experts ont une réelle formation théologique, mais d'autres sont tout simplement des partisans de l’Église orthodoxe russe ou des autorités locales », souligne le département d’État. Le rapport souligne que l’Église orthodoxe n'a aucune difficulté à obtenir l'autorisation de construire des lieux de culte par centaines dans la capitale russe alors que les musulmans luttent encore à Moscou pour obtenir le droit de construire une cinquième mosquée. Il s'inquiète aussi des « difficultés » que rencontrent certains cultes minoritaires, en particulier les Témoins de Jéhovah et la Scientologie qui n'ont pas pu s'enregistrer en tant qu'organisation religieuse.
« Le respect du gouvernement russe envers la liberté de conscience, aussi bien en droit qu'en pratique, a décliné concernant certaines minorités », estime enfin le rapport.
Un porte-parole de l’Église orthodoxe russe, le père Vladimir Viguilianski, a jugé que cette généralisation n'avait pas lieu d'être. « Je n'ai connaissance d'aucune consultation (des autorités) avec les dirigeants de l’Église orthodoxe russe sur des questions politiques », a-t-il déclaré à l'AFP. « L’Église orthodoxe russe n'étudie pas tous les projets de loi mais seulement ceux...
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