Finaliste malheureux de la Ligue des champions en mai, Manchester United reprend la route pour tenter de se rapprocher une nouvelle fois du titre suprême avec une première étape ce soir face à Benfica, un adversaire jamais facile à négocier dans son stade de La Luz.
Groupe A
Manchester City (G-B) –Naples (Ita) : les Citizens n’avaient disputé que deux matches de l’ancêtre de la C1, il y a 43 ans, et font donc leurs débuts dans la prestigieuse nouvelle formule. Avec Dzeko, mais sans Balottelli, suspendu, le club qui a le plus dépensé cet été est invaincu à domicile depuis 12 matches européens. En face, des Napolitains, 3es du Calcio grâce à une doublette Cavani-Lavezzi qui sera encore sollicitée cette saison. À leur heure de gloire, à la fin des années 90, ils pouvaient compter sur Maradona. Mercredi, son gendre Aguerro sera dans le camp d’en face.
Villarreal (Esp) – Bayern Munich (All) : les Munichois retrouvent peu à peu Ribéry alors que Gomez marche sur l’eau. Mais prudence, car Robben n’est pas là et surtout parce que le « sous-marin jaune », 4e de la Liga en mai et demi-finaliste de la C3, a pris l’habitude de se faire une place au soleil. Et ne demande qu’à raviver à Munich le spectre de la saison ratée qui a coûté sa place à Van Gaal, remplacé par Heynckes. Ce dernier, malgré son expérience, n’a jamais battu un club espagnol.
Groupe B
Lille (Fra) – CSKA Moscou (Rus) : absents depuis 2007, les Dogues, avec Garcia suspendu et en tribunes, reçoivent d’entrée leur possible adversaire pour la 2e place derrière l’Inter. Au bon moment même puisque le CSKA de Vagner Love, humilié samedi par le Dinamo (0-4), est décimé, tout particulièrement dans les buts. Côté lillois, le retour de Basa est espéré alors que Cole pourrait fêter sa première titularisation après avoir contribué au succès du week-end à Saint-Étienne (3-1).
Inter Milan (Ita) –Trabzonspor (Tur) : titré en 2010, l’Inter repart à l’assaut après une dernière saison houleuse. Tous les soucis n’ont pas disparu : Forlan n’est ainsi pas qualifié – pour une bévue administrative – alors qu’Eto’o a fugué en Russie. Repêchés par leur fédération, les néophytes turcs profitent d’une vaste affaire de corruption qui a éclaboussé leur rival de Fenerbahçe pour découvrir la compétition. Détail amusant, Günes est désormais l’entraîneur de Trabzonspor après avoir gardé en pure perte les buts du club en 1983 lors de l’unique affrontement contre l’Inter (0-1, 0-2).
Groupe C
Bâle (Sui) – Galati (Rom) : en se rendant en Suisse chez un adversaire dont le poids européen est limité, le « Petit Poucet » roumain a une opportunité à saisir. Du coup, tous les espoirs sont permis pour les deux camps.
Benfica (Por) – Manchester United (G-B) : en sept matches, les Portugais n’ont réussi à battre qu’une seule fois leurs adversaires. Battu par Barcelone en finale en mai, le champion d’Angleterre repart à l’assaut de la montagne avec un Rooney meilleur que jamais en chef de cordée. Pour Benfica, l’enjeu est simple : se qualifier en 8es de finale pour la première fois depuis trois ans.
Groupe D
Dinamo Zagreb (Cro) – Real Madrid (Esp) : après avoir enfin passé l’obstacle des barrages après trois échecs, le Dinamo est face à un mur. En face se dresse le Real de Mourinho. Barrée à six reprises en 8es de finale, son équipe s’est enfin débridée l’an passé avant de s’arrêter en demi-finale. Avec son invincible armada, un Ronaldo hégémonique et un Benzema enfin installé, le Portugais, suspendu pour ses écarts de langage au printemps, n’espère rien de moins que de ramener à Madrid sa 10e C1.
Ajax Amsterdam (P-B) – Lyon (Fra) : battu lors de leurs deux premières oppositions, l’OL, en forme, peut rendre la monnaie de sa pièce à un Ajax devenu un club de transit et qui se raccroche à son passé légendaire. S’ils peuvent compter sur leur équipe-type, qui domine son championnat, celle-ci est inexpérimentée et a systématiquement encaissé au moins un but cette saison. En face, Lyon doit encore faire sans Lisandro, mais Gomis arrive plutôt bien à le faire oublier.