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Liban

« Ensemble pour une vie plus sûre » : la conférence sur les bombes à sous-munitions entame ses travaux

La deuxième réunion des pays membres de la convention sur les bombes à sous-munitions a entamé ses travaux hier à l’hôtel Phoenicia en présence de plus de 800 participants qui discuteront durant quatre jours divers points relatifs à l’interdiction de ces projectiles à fragmentation qui continuent de nuire aux habitants des zones ayant connu des guerres, plusieurs années après la fin des conflits.
Lors de la séance inaugurale au cours de laquelle le Liban a été désigné président de la conférence, des officiels et des représentants d’ONG ont pris la parole.
Dans son allocution, le ministre des Affaires étrangères du Laos, Thoungloun Sisoulith, dont le pays avait organisé la première réunion des pays membres de la convention sur les bombes à sous-munitions, a souligné l’importance de l’une des clauses du texte qui appelle à accorder de l’aide aux victimes de ces armes. Il a aussi souhaité que la convention soit adoptée et ratifiée par le plus grand nombre de pays.
Prenant la parole, le ministre libanais des Affaires étrangères Adnane Mansour a rappelé le thème de la deuxième réunion « ensemble pour une vie sûre », notant que le Liban œuvrera pour consolider l’application de la convention. « Au terme de la conférence, des recommandations – baptisées Déclaration de Beyrouth – seront adoptées », a-t-il dit, mettant l’accent sur les engagements pris par les pays membres pour le respect du texte, notamment en ce qui concerne le stockage et la destruction des sous-munitions ainsi que l’aide accordée aux victimes. Des efforts devraient être effectués pour éradiquer ces armes et leur effet sur les populations, a-t-il ajouté.
Au nom de toutes les ONG libanaises, Randa Nabih Berry, présidente de l’Association de bienfaisance libanaise pour les handicapés, a pris la parole. Elle a rappelé que l’armée israélienne avait massivement arrosé le Liban de bombes à sous-munitions durant les 36 heures ayant précédé l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, en août 2006. Plus de quatre millions de projectiles avaient été largués au-dessus de 185 villages du Liban-Sud, a-t-elle poursuivi.
Donnant lecture du message du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, Sergio Duarte, haut représentant des Nations unies pour les Affaires de désarmement, a mis l’accent sur le danger des bombes à sous-munitions. « Bien après la fin des conflits, ces armes continuent de tuer, de menacer et d’effrayer les civils les empêchant de reconstruire leur quotidien. Les sols qu’elles contaminent sont difficiles à dépolluer et souvent elles explosent entre les mains de ceux et celles qui se chargent de les désamorcer », a-t-il dit.
Soulignant que jusqu’à présent 62 pays ont adhéré à la convention et 109 l’ont signée, il a souhaité que le plus grand nombre d’États ratifie le texte.

Trois décennies séparent le Liban du Laos...
La vice-présidente du CICR, Christine Beerli, a noté que l’expérience du Laos avec les bombes à sous-munitions est passée sous silence par rapport à celle du Liban.
Soulignons que de 1964 à 1973, l’armée américaine, lors de la guerre du Vietnam, avait largué des centaines de millions de bombes à sous-munitions au-dessus du Laos, qui compte jusqu’à présent 10 000 victimes.
Mme Beerli a également noté que trois décennies séparent l’expérience du Laos de celle du Liban en 2006. Durant ces trente ans, les sous-munitions ont été utilisées dans une trentaine de pays dont l’Afghanistan, la Tchétchénie, l’Érythrée, l’Éthiopie, l’Irak, le Kosovo et la Serbie, a-t-elle dit, soulignant que la guerre de juillet 2006 a changé les choses en montrant au monde entier les effets de ces armes, illustrant leur impact à long terme sur les civils. En quelques mois, grâce à l’intervention de 25 États, l’initiative d’Oslo, donnant naissance à la convention sur les bombes à sous-munitions, a vu le jour, a-t-elle rappelé.
Elle a invité les pays membres de la convention à procéder rapidement au nettoyage des zones contaminées, à la destruction des stocks disponibles et à venir en aide aux victimes.
Prenant la parole au nom des ONG internationales présentes à Beyrouth, sous le nom de la Coalition contre les sous-munitions, Branislav Kapetonavic, a parlé de son expérience. Chargé du nettoyage en Serbie des terrains contaminés par les sous-munitions larguées par l’OTAN, il a été atteint, en 2000, aux jambes et aux mains. Il a indiqué que les régimes libyen et thaïlandais ont utilisé ces armes contre leurs propres peuples. Il a aussi appelé à la promotion de la justice et du droit humanitaire afin de faire adopter la convention.
Lors de la séance inaugurale au cours de laquelle le Liban a été désigné président de la conférence, des officiels et des représentants d’ONG ont pris la parole.Dans son allocution, le ministre des Affaires étrangères du Laos, Thoungloun Sisoulith, dont le pays avait organisé la première réunion des pays membres de la convention sur les bombes à sous-munitions, a souligné l’importance de l’une des clauses du texte qui appelle à accorder de l’aide aux victimes de ces armes. Il a aussi souhaité que la convention soit adoptée et ratifiée par le plus grand nombre de pays. Prenant la parole, le ministre libanais des Affaires étrangères Adnane Mansour a rappelé le thème de la deuxième réunion « ensemble pour une vie sûre », notant que le Liban œuvrera pour consolider l’application de la convention....
commentaires (1)

Espérons que la Russie, les Etats-Unis, la Chine, Israël, et Singapour, qui sont les plus gros producteurs des bombes à sous-munitions cesseront la production pour permettre à cette conférence de Beyrouth de porter ses fruits . Nazira.A.Sabbagha

Sabbagha.A.Nazira

05 h 57, le 14 septembre 2011

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Commentaires (1)

  • Espérons que la Russie, les Etats-Unis, la Chine, Israël, et Singapour, qui sont les plus gros producteurs des bombes à sous-munitions cesseront la production pour permettre à cette conférence de Beyrouth de porter ses fruits . Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha.A.Nazira

    05 h 57, le 14 septembre 2011

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