"Je crains que les choses ne tournent à la guerre civile entre alaouites et sunnites", a prévenu mardi dans un quotidien égyptien le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, au début d'une tournée dans des pays du "Printemps arabe".
"Nous savons que l'élite alaouite domine au sein du régime, de l'armée et des forces de sécurité", a ajouté le Premier ministre turc, dans un entretien réalisé la semaine dernière mais publié mardi par le quotidien Al-Chourouk. "La colère du peuple est dirigée contre eux non seulement parce qu'ils sont un instrument du gouvernement, mais aussi en raison de leur confession (religieuse), et le régime syrien joue cette carte dangereuse". Nombre de milices pro-gouvernementales accusées par les manifestants anti-régime d'aider les forces de l'ordre dans leurs opérations de répression sont alaouites, et "cela accroît le fossé entre eux et la majorité sunnite", a insisté M. Erdogan.
Il a répété sa déception de voir M. Assad refuser d'"écouter la voie du peuple" qui réclame la démocratie dans des manifestations quasi-quotidiennes depuis le 15 mars, et ce malgré une répression qui a fait au moins 2.600 morts selon l'ONU. M. Assad doit se débarrasser de "ceux autour de lui qui insistent pour réprimer et briser la volonté du peuple syrien", sinon "il en paiera personnellement le prix", selon M. Erdogan.
"Nous savons que l'élite alaouite domine au sein du régime, de l'armée et des forces de sécurité", a ajouté le Premier ministre turc, dans un entretien réalisé la semaine dernière mais publié mardi par le quotidien Al-Chourouk. "La colère du peuple est dirigée contre eux non seulement parce qu'ils sont un instrument du gouvernement, mais aussi en raison de leur confession (religieuse), et le régime syrien joue cette carte dangereuse". Nombre de milices pro-gouvernementales accusées par les manifestants anti-régime d'aider les forces de l'ordre dans leurs opérations de répression sont...