Le pouvoir a changé de main en Libye avec la prise de contrôle le 23 août de Tripoli par les combattants du Conseil national de transition (CNT), soutenus par les frappes aériennes de l’OTAN qui n’a pas envoyé de troupes au sol. L’ancien maître absolu de la Libye a depuis pris la fuite et reste introuvable, tout en multipliant les appels à la « résistance » à ce qu’il considère comme une occupation étrangère et en agitant le risque de voir son régime remplacé par des « émirats d’el-Qaëda ». Il y a huit ans le régime de Saddam Hussein, homme fort de l’Irak depuis 1975 avant d’en devenir président en 1979, prenait fin sous les coups de boutoir d’une coalition internationale conduite par les États-Unis. L’Irak ne connaît pas la stabilité depuis, déchiré par un conflit sanglant entre sunnites et chiites, exacerbé par les interférences étrangères. Il est devenu l’un des bastions d’el-Qaëda et l’un des quatre pays les plus corrompus au monde, selon Transparency International.
Un tel scénario ne peut pas se produire en Libye, affirment chercheurs et spécialistes, tout comme les nouveaux dirigeants du pays. « Il n’existe pas en Libye, avec sa société modérée et solidaire, de risque d’une émergence de groupes extrémistes (...) », selon le chef d’état-major adjoint du CNT, le général Slimane Mahmoud. Pour le chef du Conseil militaire de Tripoli, Abdelhakim Belhadj, « il n’y a aucune comparaison possible entre l’Irak et la Libye car en Libye il n’y a pas de partis politiques à caractère ethnique ni d’allégeance à l’étranger ». « Nous avons mené une guerre de libération alors que l’Irak a subi une invasion extérieure », a rappelé ce commandant soupçonné de liens anciens avec el-Qaëda et qui passe son temps à nier avec force toute affinité idéologique avec ce réseau extrémiste.
Contrairement à l’Irak, la Libye a une population sunnite dans sa totalité et n’a pas la diversité ethnique de cet autre pays arabe avec ses Kurdes, ses Turcomans et ses Arabes. « La société libyenne est homogène à 90 % », a souligné Faouzia Barioune, une chercheuse spécialisée dans les affaires du Moyen-Orient à l’université du Michigan, aux États-Unis, fraîchement rentrée en Libye après 32 ans d’exil. La population libyenne est d’origine arabe dans son écrasante majorité avec des minorités berbère dans l’Ouest et africaine dans le Sud. « Et même si l’Occident nous a aidés matériellement, nous sommes prêts à payer le prix, mais les Libyens ne laisseront personne ni aucun État porter atteinte à notre souveraineté », a-t-elle ajouté. « Les données sont différentes entre la Libye et l’Irak. Les Libyens ont désiré et fait une révolution alors que l’Irak avait été au centre d’intérêts extérieurs divergents », a estimé de son côté Mohammad Tarcine, porte-parole du Conseil local de Tripoli.
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le cas d'espèce de la Syrie mérite certainement autre chose que les invectives et les positions tellement tranchées des uns et des autres...bien sûr que le régime syrien est une foutue dicratrure aux mains couvertes de sang...mais bien sûr aussi que ,derrière les manifestants il n'y a pas que des anges aux intentions pures et démocratiques...c'est pour çà que nous devons être circonspects,et prudents.pour le peuple syrien d'abord,et pour nous aussi.le mieux searit de considérer que c'est,en effet,une affaire étrangère.Apart que çà ne l'est pas vraiment...mais moins le sang coulera,mieux les Syriens et les Libanais se porteront.Et çà,bachar el assad ne semble pas l'avoir compris...et certains de ses opposants non plus!
07 h 35, le 14 septembre 2011