Lors de la conférence générale ministérielle de juin, le Japonais avait reçu mandat de mettre au point un plan d’action visant à renforcer la sûreté des 432 centrales nucléaires répertoriées dans le monde. Mais la tâche n’a à l’évidence pas été aisée pour le chef de l’AIEA. Dans son discours, il évoque « un processus intense de consultations avec les États membres », dont les opinions sur la meilleure façon de renforcer la sûreté divergeaient sur de nombreux points. Le principal sujet de contentieux a porté sur les inspections internationales des centrales, avaient indiqué des diplomates à Vienne. En juin, M. Amano avait suggéré de procéder à des tests dans une quarantaine de sites dans le monde, choisis par l’agence, sur les trois prochaines années et de rendre publics les résultats. Un tel dispositif aurait permis « d’ajouter de la transparence et de la crédibilité » aux examens nationaux, avait-il argumenté.
La proposition n’a pas été du goût de plusieurs pays, comme la Chine et les États-Unis, très attachés à leur souveraineté nationale en matière de contrôle de leurs centrales, selon des sources diplomatiques. M. Amano a donc été contraint à plus de modestie. Dans le projet de plan d’action en 12 points, il encourage les pays disposant de centrales à accepter, sur une base « volontaire », qu’une équipe d’experts internationaux fasse une inspection, sans préciser de calendrier. La mise en œuvre du plan d’action nécessitera un « engagement ferme et pérenne » de la part des États membres, a-t-il toutefois souligné.
(Source : AFP)