Dans un resto-magasin de spécialités arabes, à Genève, une petite fille d’à peine quatre ans tire son papa par son pantalon. Elle s’installe sur ses genoux et lui demande, avec un sourire câlin, si elle peut lui coiffer les cheveux. Pendant quelques minutes, il se prend au jeu, avant de se lever pour servir une table où s’étaient installés quatre hommes.
H. est le propriétaire de ce négoce de produits orientaux, « surtout maghrébins », qu’il tient depuis sept ans. En plus des denrées alimentaires, il a aménagé un petit coin resto où il sert au quotidien des plats du jour traditionnels du Maghreb. Dévoué pour son travail, il déclare toutefois « être dégoûté par le secteur ».
« L’un des problèmes majeurs que nous rencontrons, c’est que tout est soumis à la douane, déplore H. Cela est très difficile pour nous, commerçants, en raison de la crise économique, la cherté de vie en Suisse et les taxes que nous payons. Aux douanes, il m’est arrivé de payer pour un même produit deux taxes différentes, chez deux douaniers différents ! »
Sirotant un thé, il poursuit : « Pendant sept ans, j’ai importé de la limonade algérienne de France. Cette année, j’ai décidé d’en importer directement d’Algérie. À la douane, ils m’ont collé une amende, ayant jugé qu’il y avait une erreur au niveau de l’étiquetage où on pouvait lire soda au lieu de limonade ! Pourtant, il s’agit du même produit que j’importais de France. »
Et H. d’ajouter : « Au début, j’importais beaucoup de viande. Je ne le fais plus, parce que les procédures sont très complexes. En fait, nous sommes soumis à des taxes beaucoup plus élevées, ainsi qu’au contingent qui fixe le droit d’importation. Donc, nous devons payer à l’avance des quantités que nous devons déterminer. Nous jouons dans l’inconnu, d’autant qu’à la douane, la marchandise peut être refusée pour une raison quelconque. À cela s’ajoutent les inquisitions. Je peux vous assurer qu’il y a une différence dans ce qu’on fait subir au commerçant suisse et au commerçant étranger. Nous, étrangers, subissons les préjugés par rapport à l’État, aux douanes, au contrôle et au client aussi. Le client suisse n’entre pas chez nous parce que nous avons inscrit “halal” en arabe sur la vitrine. Il ne sait pas ce que signifie ce mot, mais il a peur, parce que c’est arabe, c’est communautaire... Personnellement, toutes ces mesures ne m’encouragent plus à poursuivre mon commerce en Suisse. Aujourd’hui je survis, mais je vous assure que je vais à la fermeture. »
H. est le propriétaire de ce négoce de produits orientaux, « surtout maghrébins », qu’il tient depuis sept ans. En plus des denrées alimentaires, il a aménagé un petit coin resto où il sert au quotidien des plats du jour traditionnels du Maghreb. Dévoué pour son travail, il déclare toutefois « être dégoûté par le secteur ».
« L’un des problèmes majeurs que nous rencontrons, c’est que tout est soumis à la douane, déplore H. Cela est très difficile pour nous, commerçants, en raison de la crise économique, la cherté de vie en Suisse et les taxes que nous payons. Aux douanes, il m’est arrivé de payer pour un même produit deux taxes différentes, chez deux douaniers différents ! »
Sirotant un thé, il poursuit : « Pendant sept ans, j’ai importé de la limonade algérienne de France. Cette année, j’ai décidé d’en importer directement d’Algérie. À la douane, ils m’ont collé une amende, ayant jugé qu’il y avait une erreur au niveau de l’étiquetage où on pouvait lire soda au lieu de limonade ! Pourtant, il s’agit du même produit que j’importais de France. »
Et H. d’ajouter : « Au début, j’importais beaucoup de viande. Je ne le fais plus, parce que les procédures sont très complexes. En fait, nous sommes soumis à des taxes beaucoup plus élevées, ainsi qu’au contingent qui fixe le droit d’importation. Donc, nous devons payer à l’avance des quantités que nous devons déterminer. Nous jouons dans l’inconnu, d’autant qu’à la douane, la marchandise peut être refusée pour une raison quelconque. À cela s’ajoutent les inquisitions. Je peux vous assurer qu’il y a une différence dans ce qu’on fait subir au commerçant suisse et au commerçant étranger. Nous, étrangers, subissons les préjugés par rapport à l’État, aux douanes, au contrôle et au client aussi. Le client suisse n’entre pas chez nous parce que nous avons inscrit “halal” en arabe sur la vitrine. Il ne sait pas ce que signifie ce mot, mais il a peur, parce que c’est arabe, c’est communautaire... Personnellement, toutes ces mesures ne m’encouragent plus à poursuivre mon commerce en Suisse. Aujourd’hui je survis, mais je vous assure que je vais à la fermeture. »
Dans un resto-magasin de spécialités arabes, à Genève, une petite fille d’à peine quatre ans tire son papa par son pantalon. Elle s’installe sur ses genoux et lui demande, avec un sourire câlin, si elle peut lui coiffer les cheveux. Pendant quelques minutes, il se prend au jeu, avant de se lever pour servir une table où s’étaient installés quatre hommes.H. est le propriétaire de ce négoce de produits orientaux, « surtout maghrébins », qu’il tient depuis sept ans. En plus des denrées alimentaires, il a aménagé un petit coin resto où il sert au quotidien des plats du jour traditionnels du Maghreb. Dévoué pour son travail, il déclare toutefois « être dégoûté par le secteur ».« L’un des problèmes majeurs que nous rencontrons, c’est que tout est soumis à la douane, déplore H. Cela est très...