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Liban

Les quatorze marsistes mettent en garde contre un retour vers la répression des libertés

Le débat-forum au siège du 14 Mars. Photo Nasser Traboulsi

À l’initiative du secrétariat général du 14 Mars, une rencontre a eu lieu hier dans les locaux du SG pour commémorer le souvenir du 7 août 2001, date à laquelle les services libano-syriens avaient battu et arrêté les jeunes rassemblés devant le Palais de justice pour demander le retrait des forces syriennes du Liban et le respect des libertés. Les intervenants ont appelé à une rencontre d’appui au peuple syrien, ce soir, à 21 heures, à la place des Martyrs.
Dans son mot d’ouverture, Charles Jabbour, coordinateur de la rencontre, a indiqué : « Nous sommes là pour montrer notre détermination à rejeter toute tentative qui vise à réitérer les événements qui se sont déroulés en août 2001. » « Le 14 Mars est le garant des libertés, de la souveraineté, de l’indépendance, de la justice et du vivre en commun. » « Ce qui se passe nous laisse craindre un retour vers l’ère syrienne : un coup d’État, un gouvernement syro-hezbollahi, des tentatives de répression de la presse, des voyous qui tentent d’étendre leur hégémonie dans les rue de la capitale », martèle-t-il, concluant que le Liban parviendra à se libérer « des armes du Hezbollah qui le tiennent sous leur coupe ».
Dans son intervention, Toufic Hindi, ancien cadre des Forces libanaises, a parlé de son arrestation, il y a dix ans de cela et de toutes les souffrances et offenses qu’il a dû subir sous prétexte qu’il a comploté pour essayer de nuire à la sécurité du pays. « C’est-à-dire, précise-t-il, on m’a accusé d’avoir tenté de renverser le pouvoir sécuritaire qui existait alors et qui maintenait la liberté du Liban entre ses griffes. »
Sami Nader, membre du directoire de la MTV, a pour sa part parlé de « certaines peurs qui existent actuellement au sein de la communauté chrétienne à l’heure des changements dans le monde arabe ». Il a précisé que l’alliance des minorités ne doit même pas être évoquée par certains pour faire face à celle de la majorité, que seule une alliance « des individus qui prônent la liberté et la défendent au prix de leur vie est susceptible de contribuer à la naissance d’un nouveau monde arabe ». « Il est de la responsabilité des musulmans éclairés de rassurer les minorités, dit-il, et de clamer que la démocratie et l’islam peuvent aller de pair. »
Son appel a été attrapé au vol par Amad Hariri – venu représenter l’ancien Premier ministre Saad Hariri – qui a mis en garde ceux-là qui tentent d’effrayer les minorités en leur assurant que « tout changement dans les pays arabes et notamment en Syrie vous sera défavorable ». « J’affirme haut et fort que nous au Liban tenons à la parité entre musulmans et chrétiens et lutterons autant que nécessaire pour préserver le vivre en commun et renforcer l’unité islamo-chrétienne », dit-il. « Je profite de l’occasion pour demander au secrétariat général du 14 Mars de préparer une feuille de route pour concrétiser mes propos. »
Le journaliste Youssef Bazzi, virulent dans ses propos, a mis en garde les autorités et le Hezbollah contre leurs tentatives de répression. « Le 14 Mars met en garde le parti des armes et ses alliés, le pouvoir en place, et les voyous qui se croient tout permis, dit-il. Les libertés sont une ligne rouge infranchissable. Nous allons affronter tout dépassement de cette ligne par le biais de moyens légaux, civils et pacifiques. »
Sanaa el-Jack, également journaliste, a dénoncé la politique des deux poids, deux mesures adoptée par le pouvoir en place. « Le chef du gouvernement et ses ministres dénoncent les déclarations de certains politiciens et journalistes contre le régime syrien arguant du fait que cela nuit au Liban et peut être considéré comme un ingérence dans les affaires internes de ce pays. Mais tout ce qui nuit aux relations interlibanaises n’est pas pris en compte », assure-t-elle, énumérant l’affaire de Lassa, l’explosion qui a eu lieu dans la banlieue sud...
Élias Atallah, chef de la Gauche démocratique, a assuré que les images du président Hosni Moubarak assure que la fin du régime syrien est proche. « Nous ne souhaitons pas nous ingérer dans les affaires internes de la Syrie, mais il est de notre devoir de dénoncer toute atteinte aux valeurs humaines fondamentales », déclare-t-il, laissant entendre que lorsque le régime sera renversé à Damas, tout ce qu’on appelle « poches de sécurité », en allusion aux régions sous contrôle du Hezbollah, va être éliminé.
Pour conclure, tous les intervenants ont demandé à la population de se rendre ce soir à 21 heures à la place des Martyrs, en soutien avec le peuple syrien.
À l’initiative du secrétariat général du 14 Mars, une rencontre a eu lieu hier dans les locaux du SG pour commémorer le souvenir du 7 août 2001, date à laquelle les services libano-syriens avaient battu et arrêté les jeunes rassemblés devant le Palais de justice pour demander le retrait des forces syriennes du Liban et le respect des libertés. Les intervenants ont appelé à une...

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