« Dans tous les pays qui protestent aujourd’hui contre ce qui se produit en Syrie, tout coup de feu tiré contre la police conduit à un déploiement de l’armée pour prendre la sécurité en main », a indiqué M. Aoun dans sa conférence de presse. « Qu’ils ne tentent pas de nous apprendre ce que c’est que la démocratie. La Constitution préserve le droit de manifester, mais pas celui de vandaliser », a-t-il dit.
Le général Aoun a estimé qu’il n’y a pas de répression en Syrie, mais de la légitime défense. « Ce qui s’est produit à diverses reprises en Syrie, c’est que la situation a échappé à tout contrôle, jusqu’à créer des dissensions confessionnelles. Par conséquent, le pouvoir ne peut pas rester les bras croisés. (...) Plusieurs réformes ont été menées. Que veulent-ils de plus de la Syrie que les réformes qui sont mises en application ? Mais l’objectif de ceux qui revendiquent des réformes et des libertés est différent, puisqu’ils ne sont pas satisfaits des modifications apportées à la Constitution et de la loi sur les partis. L’objectif n’a rien à voir avec les réformes. On cherche à imposer certaines politiques internationales à la Syrie, qui pourraient être liées à la paix avec Israël, au soutien à la résistance ou à la question de l’eau. Quant aux propos relatifs aux droits de l’homme... pour eux (en Occident), les gens ne sont que des troupeaux de moutons. Les droits de l’homme, ce n’est qu’un label commercial brandi par l’Occident. Où sont les droits de l’homme dans toutes leurs guerres ? Ces » droits « sont un moyen de forcer l’autre à accepter ce qu’il n’accepterait jamais d’habitude », a souligné Michel Aoun, évoquant pêle-mêle les massacres en Europe, la guerre de 14-18 ou encore les bombardements nucléaires de Hiroshima et Nagasaki.
« Le soldat a le droit de se défendre s’il est agressé, et il ne s’agit pas, dans ce contexte, d’une répression. En France, lorsque la police essuie des tirs, elle a le droit de répliquer par la répression », a-t-il noté. « La Constitution en Syrie préserve le droit de manifester, mais pas celui de tirer des coups de feu. Toutes les manifestations qui ont lieu sont accompagnées par la police pour mettre fin aux actes de vandalisme, et non pas pour réprimer les manifestations en tant que telles », a-t-il ajouté, rappelant qu’« au Liban, la police descendait dans la rue pour réprimer nos jeunes lorsqu’ils manifestaient », a-t-il poursuivi. « Tout le monde sait comment nos jeunes manifestaient. Ils ne détruisaient pas une vitre de voiture, ils n’arrachaient pas un pavé. Ils ne frappaient personne. Mais ils étaient frappés. Ça, c’est une répression ! Lorsqu’il y a des tirs contre la police, la réponse n’est pas une répression. Or nous assistons à des images horribles d’atteinte à l’armée, qu’il faudrait envoyer à tous ceux qui protestent contre la répression – comme des têtes coupées et jetées dans la rue, par exemple, ou des corps jetés dans le Assi (...) Ce ne sont pas là des messages pacifiques ! » a-t-il ajouté.
Le chef du CPL a par ailleurs répondu aux derniers propos du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, au sujet des armes, tout en spécifiant qu’il ne répondait pas aux propos du prélat maronite : « Les armes qui sont entre les mains de l’État ne sont pas suffisantes pour rassurer les Libanais. Ce n’est pas une réponse au patriarche, mais telle est l’équation véritable et saine. Jusqu’à ce que les armes de l’armée deviennent suffisantes, les autres armes sont nécessaires. »
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GMA, c'est l'un des hommes les plus propres et les plus expérimenté politiquement du Liban et il est normal que les haineux, les rancuniers et les cœurs noires se déchainent sur lui de la sorte car il dit sa vérité de manière crue et impopulaire comme à son habitude sans se soucier sentimentalisme naïf qui caractérise des pays de la région.
Ali FARHAT
18 h 21, le 04 août 2011