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Actualités - Énergie

Gisements de gaz : le ton monte entre Israël et le Liban

Pour Netanyahu, la limite fixée par le Liban à sa zone exclusive et présentée à l'ONU empiétait sur celle d'Israël

Pour le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, le Liban, sous la pression du Hezbollah, cherche des frictions. SAMUEL KUBANI/

Le Liban ne renoncera pas à ses droits maritimes, a prévenu dimanche le ministre de l'Énergie après l'annonce par Israël qu'il allait présenter à l'ONU le tracé de sa zone économique exclusive en Méditerranée tout en accusant Beyrouth d'empiéter sur son espace maritime. "Nous allons voir ce que va envoyer Israël aux Nations unies. Nous n'avons pas d'a priori. S'il respecte le droit international, il n'y a aucun problème", a affirmé à l'AFP le ministre Gebrane Bassil.

Mais, a-t-il averti, "aucun Libanais n'acceptera de renoncer à ses ressources énergétiques ni à ses droits maritimes".

Selon M. Bassil, les accusations israéliennes sont "un prélude à une agression comme Israël nous y a habitué, avec ses agressions contre notre espace maritime, aérien et terrestre, et aujourd'hui contre nos droits pétroliers". "Le Liban a tracé ses frontières (maritimes) en se basant sur la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM)", a rappelé le ministre. "Israël ne l'a pas encore signé et il doit respecter le droit international en adhérant à cette convention (...) ou alors qu'il se taise et qu'il cesse d'évoquer les droits internationaux", a poursuivi M. Bassil.

Le Liban a d'ailleurs annoncé vouloir lancer début 2012 des appels d'offres pour des contrats de prospection pétrolière et gazière, notamment dans le sud de sa zone économique exclusive qui jouxte celle d'Israël, ou s'y superpose.

 

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé dimanche que la limite fixée par le Liban à sa zone exclusive et présentée à l'ONU empiétait sur celle d'Israël. "Le Liban, sous la pression du Hezbollah, cherche des frictions", a renchéri le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman. Israël s'apprête à soumettre à l'ONU le tracé de sa zone économique exclusive en Méditerranée. "Nous avons déjà conclu un accord en ce sens avec Chypre (...) Le Liban, sous la pression du Hezbollah, cherche des frictions, mais nous ne renoncerons pas à la moindre parcelle de ce qui nous revient", a-t-il déclaré à la radio publique israélienne. "Nous disposons d'arguments très forts au regard du droit international pour justifier notre position", a encore dit M. Lieberman, faisant état d'une collaboration intense ces derniers mois notamment entre son ministère et celui de la Justice.

A diverses reprises, le ministre israélien des Infrastructures, Uzi Landau, a de son côté jugé "sans fondement" les arguments juridiques, économiques et cartographiques du Liban et averti qu'Israël défendrait ses intérêts "avec toute la force nécessaire".


D'importants gisements de gaz, Tamar et Léviathan, ont été découverts en 2010 à plus de 1 600 mètres de profondeur à 130 km au large du port de Haïfa (nord d'Israël). Il s'agit des plus importantes richesses sous-marines en hydrocarbures découvertes dans le monde depuis dix ans, et d'un pactole estimé à des dizaines de milliards de dollars.




Le Liban ne renoncera pas à ses droits maritimes, a prévenu dimanche le ministre de l'Énergie après l'annonce par Israël qu'il allait présenter à l'ONU le tracé de sa zone économique exclusive en Méditerranée tout en accusant Beyrouth d'empiéter sur son espace maritime. "Nous allons voir ce que va envoyer Israël aux Nations unies. Nous n'avons pas d'a priori. S'il respecte le droit...