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Culture - Portrait

Auteur français majeur et antisémite notoire, Céline continue d’intriguer

Céline est-il fréquentable ? La question reste posée cinquante ans après sa mort, et une avalanche de livres se penchent à l’occasion de cet anniversaire sur l’auteur sulfureux du « Voyage au bout de la nuit », écrivain majeur du XXe siècle et antisémite furieux.

Céline, un auteur sulfureux.

Né le 27 mai 1894, le Dr Louis-Ferdinand Destouches, alias Céline, est mort le 1er juillet 1961. Considéré comme un génie de la littérature, il est aussi l’auteur de pamphlets violemment antisémites... et l’écrivain français du siècle dernier le plus traduit et diffusé après Proust.
Parmi ces ouvrages, David Alliot dresse dans D’un Céline, l’autre (Robert Laffont), au travers de 200 témoignages, un portrait inédit de l’écrivain, depuis sa jeunesse passage Choiseul à Paris jusqu’à sa mort en reclus à Meudon, dans la proche banlieue.
Ces témoignages, entretiens, correspondances, journaux intimes ou mémoires émanent de sa famille, d’amis, d’admirateurs ou d’adversaires. Chacun est replacé dans son contexte. Essentiellement français, ils viennent aussi du Danemark, dévoilant le Céline de l’exil de 1945 à 1951, ou d’Allemagne, évoquant le Céline de l’Occupation.
Un tiers des témoignages est connu du grand public. Un deuxième tiers ne lui était pas accessible jusqu’ici. Le dernier est totalement inédit.
L’universitaire Henri Godard, éditeur de Céline dans la Pléiade, publie Céline (Gallimard), une biographie dans laquelle il rappelle comment le Voyage au bout de la nuit en 1932 a été une révolution dans la manière de dire par le roman l’expérience humaine.
Peut-on dissocier le génie de l’écrivain des vilenies de l’homme? Pour Henri Godard, les deux sont inséparables. Cette biographie part à la découverte des vérités contradictoires de Céline, que restitue par fragments une abondante correspondance récemment réunie. Et c’est un portrait souvent inattendu qui se dessine, celui d’un homme à jamais marqué par la guerre, un médecin des quartiers pauvres, mais aussi un antisémite acharné, le prisonnier de Copenhague, enfin, le plus méconnu, l’amoureux du corps féminin et de la danse.
Gallimard propose aussi en poche un choix de lettres de Céline (1931-1961), paru dans son intégralité en 1991.
Céline, l’infréquentable ? de Joseph Vebret (éditions Jean Picollec) tente de démêler la réalité du fantasme, sans lui chercher d’excuses ni de fausses justifications. Le livre est construit autour de huit entretiens avec des céliniens qui font autorité, dont l’écrivain français Philippe Sollers.
Antoine Peillon reprend dans Céline, un antisémite exceptionnel (Le bord de l’eau) une note sur l’antisémitisme de l’auteur de Bagatelles pour un massacre, rédigée pour le physicien Georges Charpak.
Jean-Paul Mugnier met, lui, en scène dans Albert et Louis (Fabert) un dialogue improbable entre Albert Camus et Céline. L’auteur y invente une confrontation entre un Céline, de retour d’exil après avoir été condamné à mort par contumace, et un Camus, contesté pour ses prises de position sur la guerre d’Algérie.
Dans une autre fiction, Céline’s band (Robert Laffont), Alexis Salatko imagine sa rencontre avec Marcel Aymé, sur les rives de la Baltique au Danemark. L’auteur d’ Uranus a été l’ami intime de Céline pendant trente ans.
Enfin, Maroushka Dodelé évoque dans Une enfance chez Louis-Ferdinand Céline (Michel de Maule) ses souvenirs de jeune danseuse auprès de Lucette Destouches, épouse de l’écrivain.
Né le 27 mai 1894, le Dr Louis-Ferdinand Destouches, alias Céline, est mort le 1er juillet 1961. Considéré comme un génie de la littérature, il est aussi l’auteur de pamphlets violemment antisémites... et l’écrivain français du siècle dernier le plus traduit et diffusé après Proust.Parmi ces ouvrages, David Alliot dresse dans D’un Céline, l’autre (Robert Laffont), au travers...

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