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Liban

Point de presse à l’ambassade US sur la nouvelle approche de l’administration Obama au M-O

Un point de presse a été organisé hier à l'ambassade américaine à l'intention d'un groupe de journalistes pour exposer la nouvelle politique adoptée par les États-Unis au Moyen-Orient.
« Le président Barack Obama, explique Ryan Gliha, le porte-parole de l'ambassade américaine, a annoncé clairement que les États-Unis marqueront un nouveau chapitre de leur diplomatie. » « Cette initiative est historique, insiste-t-il. Pendant des décennies, l'Amérique a visé un ensemble d'intérêts centraux dans la région : contrer le terrorisme et stopper la prolifération des armes nucléaires, assurer la libre circulation du commerce, préserver la sécurité de la région, défendre la sécurité d'Israël et œuvrer pour la paix arabo-israélienne. Nous continuerons à nous engager sur cette voie, a affirmé le président dans son discours, tout en insistant sur le fait qu'il est du devoir de notre pays d'évoquer aujourd'hui de nouveaux principes primordiaux, à savoir s'opposer à l'utilisation de la force, de la terreur et des assassinats, respecter les croyances de chaque communauté, la liberté d'action, l'égalité entre les droits de l'homme et de la femme, et respecter le droit des populations à exprimer leurs opinions de façon pacifique, de choisir les leaders de leur pays. »
Cela signifie-t-il que l'administration américaine est l'homme orchestre qui se tient derrière toutes ces révolutions ?
« Nullement, affirme Ryan Gliha. Se sont les citoyens des pays qui s'insurgent spontanément contre ces exactions commises à leur égard depuis des décennies. Les États-Unis accompagnent simplement ces changements démocratiques dont la région a viscéralement besoin. » « D'ailleurs, poursuit-il, la visite de Jeffrey Feltman s'inscrit dans ce cadre : annoncer aux responsables libanais le message du président Obama et en discuter avec eux. Et cette nouvelle approche pour le Moyen-Orient va se traduire dans les jours à venir dans tous les discours des responsables américains et dans les programmes définis pour les pays de la région. » « Il ne faut pas oublier, insiste le porte-parole de l'ambassade, que le Liban a été pionnier en matière de changements, et ce dès 2005. C'est pourquoi nous considérons qu'il a un rôle primordial à jouer dans ce sens-là. »
M. Gliha a indiqué que l'instauration et la consolidation de la démocratie ne sont pas chose facile, mais elles sont si primordiales que son pays » est prêt à allouer les fonds nécessaires pour contribuer de façon concrète aux changements voulus par les peuples de la région. Il ne faut pas oublier que les États-Unis ont des intérêts dans cette partie du monde, dont la défense des principes qu'ils prônent, dit-il. En réponse à la question de L'Orient-Le Jour sur le fait de savoir pourquoi la communauté internationale adopte la politique de deux poids, deux mesures, infligeant à la Libye de Kadhafi des frappes militaires et se contentant de prendre de simples sanctions contre la Syrie, Gliha répond : « En Libye, nos partenaires régionaux de la coalition et nos alliés de l'OTAN nous ont donné un mandat d'action. Il n'y a pas une telle unanimité sur la question d'une éventuelle intervention en Syrie pour le moment. Mais ne sous-estimez pas le pouvoir des sanctions. »
Ce n'est pas nous qui les sous-estimons, précisons-nous, c'est le régime syrien lui-même qui considère que ces sanctions n'auront aucune incidence importante. « Nous verrons, répond-il avec un large sourire aux lèvres. Toujours selon M. Gliha, « l'administration américaine souhaite voir à Damas un régime qui respecte les revendications de son peuple et les prenne en considération ». « D'ailleurs, conclut-il sur ce point-là, le président Obama a été clair, soit Assad doit diriger la transition souhaitée par son peuple, soit il doit s'écarter. »
Dans quel cadre s'inscrit donc la visite de Feltman ? Porte-t-il des directives précises aux responsables libanais ?
« Que se soit clair, précise le porte-parole de l'ambassade, nous rejetons systématiquement toute accusation d'ingérence dans les affaires internes libanaises. Les déclarations des responsables américains sont claires. Nous coopérerons avec le nouveau gouvernement s'il est formé sur base de trois critères précis : sa configuration, sa déclaration ministérielle et son respect des résolutions internationales. »
M. Gliha est revenu de façon concise sur la question du règlement du conflit israélo-palestinien, assurant que le président Obama a proposé une nouvelle vision pour résoudre ce dossier. « Le fait que le président insiste sur l'importance de la résolution de ce conflit, et ce quelques jours après la démission de Mitchell, souligne l'importance qu'il y accorde et sa volonté d'aller jusqu'au bout de son initiative. »
Comment l'administration américaine analyse-t-elle la manifestation du Golan le jour de la commémoration de la nakba ? « Comme une simple tentative de diversion de la part de Damas qui souhaite détourner les regards des développements qui ont lieu sur la scène interne », affirme M. Gliha.
Un point de presse a été organisé hier à l'ambassade américaine à l'intention d'un groupe de journalistes pour exposer la nouvelle politique adoptée par les États-Unis au Moyen-Orient.« Le président Barack Obama, explique Ryan Gliha, le porte-parole de l'ambassade américaine, a annoncé clairement que les États-Unis marqueront un nouveau chapitre de leur diplomatie. » « Cette...
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