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Liban - La situation

Gouvernement : la cote des technocrates de nouveau à la hausse

Un gouvernement Mikati ne verra pas le jour en février. Cela est sûr. Non seulement l'appétit débridé du CPL pour les portefeuilles ministériels en empêche la mise en place, mais l'absence à l'étranger du président Michel Sleiman, acteur incontournable dans les négociations pour la formation de la nouvelle équipe ministérielle, justifie un nouveau retard.
Le chef de l'État, en effet, doit prendre l'avion demain mardi pour le Vatican où il va assister à l'inauguration d'une statue de saint Maron sur la place de la basilique Saint-Pierre. Il sera de retour à Beyrouth jeudi, mais pour reprendre samedi l'avion pour le Koweït.
De l'avis de nombreux observateurs, le blocage gouvernemental est appelé à durer plusieurs semaines encore, à cause de nombreux facteurs locaux et régionaux.
De son côté, le Premier ministre désigné, Nagib Mikati, résiste toujours aux pressions des deux parties rivales et cherche un moyen de concilier leurs demandes sans paraître céder en faveur de l'une au détriment de l'autre.
Ses proches soulignent qu'il n'a pas l'intention de répondre aux vœux du 8 Mars et former un gouvernement monochrome, non seulement parce que le chef de l'État a fait savoir qu'il refuse de signer le décret de formation d'un tel gouvernement, mais aussi parce qu'il est parfaitement conscient du danger que représente pour le Liban un gouvernement composé seulement de représentants du Hezbollah et de ses alliés.
Confronté cependant à l'imbroglio gouvernemental, le Premier ministre désigné se retrouve aujourd'hui isolé aussi bien au niveau local - aucune des deux forces politiques n'étant disponible à faire des concessions sur ses revendications - que régional.
Les puissances régionales qui interviennent d'habitude en faveur d'un déblocage se montrent plutôt discrètes, voire indifférentes. La Syrie qui recevra la semaine prochaine une délégation de congressmen américains, avec à l'ordre du jour des discussions la situation au Liban, temporise et scrute, avec son allié local, le Hezbollah, les bouleversements dans le monde arabe. C'est ce qui explique, selon les milieux du 14 Mars, l'absence de pressions sur le chef du CPL, le général Michel Aoun, dans le but de l'amener à adopter une position plus souple.
L'Arabie saoudite et le Qatar refusent d'intervenir dans l'attente de la déclaration ministérielle. Washington, où M. Mikati a récemment dépêché son neveu qui serait rentré bredouille, aurait renouvelé ses « conseils » d'éviter un gouvernement composé du Hezbollah, qui mettrait le Liban au ban de la communauté internationale. C'est ce qui a fait dire hier au député Antoine Zahra que M. Mikati a été victime d'une supercherie. « Il a été surpris de constater que les assurances qui lui avaient été données au moment de sa désignation sur l'existence d'une couverture régionale et internationale à la mise en place du cabinet ne tenaient pas », a-t-il dit.
De sources bien informées, on indique que pour sortir de l'impasse sans avoir à renoncer à former un gouvernement, le Premier ministre désigné pourrait mettre en place une équipe de 24, composée principalement de technocrates. De la sorte, la balle serait dans le camp de la nouvelle majorité qui aura à assumer la responsabilité du maintien ou non du gouvernement.
Un gouvernement Mikati ne verra pas le jour en février. Cela est sûr. Non seulement l'appétit débridé du CPL pour les portefeuilles ministériels en empêche la mise en place, mais l'absence à l'étranger du président Michel Sleiman, acteur incontournable dans les négociations pour la formation de la nouvelle équipe ministérielle, justifie un nouveau retard.Le chef de l'État, en effet, doit prendre l'avion demain mardi pour le Vatican où il va assister à l'inauguration d'une statue de saint Maron sur la place de la basilique Saint-Pierre. Il sera de retour à Beyrouth jeudi, mais pour reprendre samedi l'avion pour le Koweït.De l'avis de nombreux observateurs, le blocage gouvernemental est appelé à durer plusieurs semaines encore, à cause de nombreux facteurs locaux et régionaux.De son côté, le Premier ministre...
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