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Économie - Discussions

Agriculture : profession de foi pour le commerce et contre la spéculation

Réunis à Berlin, plusieurs ministres de l'Agriculture discutaient sécurité alimentaire samedi, sur fond d'envolée des prix, s'accordant à juger que la promotion du commerce et la lutte contre la spéculation pouvaient aider à résoudre le problème de la faim dans le monde.
La demande pour les produits agricoles est en hausse constante, et l'offre ne suit pas au même rythme: au salon agricole de Berlin Grüne Woche (21-30 janvier), les ministres de le l'Allemagne, la France, l'Ukraine, la Pologne, du Maroc, du Canada et du Kenya, réunis, ont été unanimes dans leur analyse des causes de la pénurie alimentaire qui règne et s'aggrave par endroits, et qui pousse les prix à la hausse.
Sur les conséquences aussi les avis convergent: instabilité sociale et émeutes de la faim menacent à nouveau. "Nous les connaitrons à nouveau en 2011 ou en 2012 si nous ne prenons pas rapidement tous ensemble les décisions nécessaires", a prévenu le ministre français Bruno Le Maire à propos de ces soulèvements qui avaient touché en 2008 un certain nombre de pays.
Son homologue marocain Aziz Akhannouch a également dénoncé une "flambée des prix" qui menace le pouvoir d'achat, et du même coup la stabilité politique de son pays, gros importateur de blé, dont le cours a été près de doublé l'an dernier.
En apparence, les pays présents sont d'accord aussi sur les pistes à suivre pour contribuer à résoudre les problèmes: augmentation de la production passant par une hausse des rendements, et stimulation du commerce.
"Il est important d'ouvrir les frontières" pour certains produits, a ainsi plaidé la ministre kényane Sally Jepngetich Kosgey, le Marocain M. Akhannouch déclarant pour sa part "saluer l'ouverture des marchés".
"Le commerce est une partie de la solution, pas du problème", a assuré le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le Français Pascal Lamy, également présent.
Mais au-delà de cette profession de foi pour des frontières plus ouvertes pour les produits agricoles, les intérêts divergent. "Chacun cherche d'abord à soutenir sa propre infrastructure, et ensuite à commercer avec les autres", a résumé le ministre canadien Gerry Ritz.
"Il existe des barrières dans certains pays pour protéger la sécurité alimentaire" a aussi reconnu l'Ukrainien Mykola Prissiajnouk. Son pays, sixième producteur mondial de blé, touché comme la Russie voisine par une terrible sécheresse en 2010, a récemment prolongé des restrictions d'exportation de blé jusqu'à mars 2011, une mesure qui est loin de ravir nombre d'acteurs du secteur en Ukraine même.
La lutte contre la spéculation sur les marchés des matières premières agricoles, incriminée dans la flambée de prix actuelle, est plus consensuelle que les questions liées au commerce.
La France a mis le sujet au menu de sa présidence du G20, et M. Le Maire a précisé les axes de réflexion de Paris sur la question.
"Il y a aujourd'hui une incertitude totale" sur les volumes disponibles des denrées agricoles, a-t-il dit, "ce n'est pas normal qu'il y ait aussi peu d'information". En premier lieu donc, "la transparence fera la stabilisation du marché".
"Comme pour les transactions financières, il faut plus de transparence dans ces processus", a abondé le commissaire européen à l'Agriculture Dacian Ciolos, indiquant que Bruxelles préparait une communication en ce sens.
La demande pour les produits agricoles est en hausse constante, et l'offre ne suit pas au même rythme: au salon agricole de Berlin Grüne Woche (21-30 janvier), les ministres de le l'Allemagne, la France, l'Ukraine, la Pologne, du Maroc, du Canada et du Kenya, réunis, ont été unanimes dans leur analyse des causes de la pénurie alimentaire qui règne et s'aggrave par endroits, et qui pousse...

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