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Liban

L’opposition accentue la pression sur Hariri, les efforts diplomatiques s’intensifient

Passé les fêtes, la diplomatie arabe et occidentale s'active de nouveau dans la perspective d'un règlement de la crise politique avant la publication de l'acte d'accusation dans l'affaire de l'assassinat de l'ancien Premier ministre, Rafic Hariri.
À Washington, le dossier libanais figurera à l'ordre du jour du sommet entre le président américain, Barack Obama, et son homologue français, Nicolas Sarkozy, prévu pour aujourd'hui. Un peu plus loin, à New York, le Premier ministre, Saad Hariri, doit être incessamment reçu par le roi Abdallah d'Arabie, qui a conféré samedi avec la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, au terme de l'entretien de celle-ci avec M. Hariri. Damas attend entre-temps la visite de l'émissaire saoudien, l'émir Abdel Aziz, prévu dit-on, après le retour du souverain wahhabite à Riyad.
Que ce soit donc au niveau diplomatique international ou au niveau politique local, c'est l'attente qui prévaut en attendant justement que les efforts et les initiatives de règlement se précisent. Le retour du chef du gouvernement à Beyrouth doit cependant marquer le lancement d'une nouvelle dynamique politique qui s'inscrit dans le prolongement de la déclaration faite par M. Hariri, jeudi, au Hayat, apprend-on de sources politiques informées. Celle-ci, souligne-t-on, peut s'exprimer par la convocation du Conseil des ministres, en dépit du boycottage de l'opposition de ces réunions.
En prenant les devants pour expliquer ce qui retarde la mise en œuvre de l'initiative syro-saoudite en faveur du Liban et en précisant les principes sur lesquels elle repose, M. Hariri a voulu atteindre un double objectif. Le premier est de couper court aux rumeurs que ses adversaires font circuler au sujet d'une entente syro-saoudite qui repose sur un désengagement du Liban par rapport au TSL et d'un remaniement de son gouvernement. Le deuxième est de revendiquer le rôle d'interlocuteur principal en sa qualité de chef du gouvernement du pays concerné, au moment où de nombreuses voix locales s'élèvent pour critiquer le fait que l'État a renoncé à ce rôle au profit d'une dynamique externe.
Il s'agit, selon certains milieux ministériels, de messages adressés dans plusieurs directions, les propos du chef du gouvernement étant aussi adressés aux deux médiateurs syrien et saoudien. M. Hariri a réaffirmé d'une façon on ne peut plus claire qu'il n'est pas question pour lui de renoncer à la procédure judiciaire internationale engagée dans l'affaire de l'assassinat de son père. En soulignant que l'initiative syro-saoudite « suppose de nombreuses démarches positives dont l'autre camp n'a accompli aucune jusqu'à présent », il a aussi fait comprendre à tous les acteurs locaux et régionaux qu'il n'est pas question non plus pour lui de faire des concessions supplémentaires - il avait déclaré que les accusations portées contre la Syrie dans l'assassinat de son père étaient politiques, il avait reconnu l'existence de faux témoins et affirmé que personne n'acccusait non plus le Hezbollah de l'attentat - et qu'il est temps pour l'opposition et pour Damas d'agir dans le même sens.
Et s'il a choisi de tenir ces propos avant son voyage pour les États-Unis et ses entretiens avec des officiels de l'administration américaine et des Nations unies, c'est vraisemblablement pour éviter d'être accusé d'avoir tenu un discours d'inspiration américaine.
Quoi qu'il en soit, ces propos irritent toujours le 8 Mars qui semble vouloir faire monter la pression sur le Premier ministre. Hier, le bruit courait qu'il sera demandé au gouvernement de poser la question de confiance à la prochaine réunion parlementaire. Dans les milieux proches du président Nabih Berry, on n'a pas confirmé ou infirmé cette nouvelle. De sources parlementaires, on a indiqué qu'il n'y a pas de décision en ce sens, mais que des préparatifs sont en cours pour une réunion législative. Si l'ordre du jour sera jugé insuffisant, M. Berry convoquera un débat de politique générale, a-t-on ajouté, précisant que rien n'empêche qu'un député demande alors au gouvernement de poser la question de confiance.
Un changement de gouvernement pour le moment n'est cependant pas envisageable. On le sait. Cette nouvelle rumeur se situe de toute évidence dans le cadre des pressions exercées sur le chef du gouvernement. Elle représente en quelque sorte une réponse aux propos de M. Hariri qui avaient exclu tout remaniment ministériel.
Dans divers milieux, on s'attend à ce que les tiraillements internes s'exacerbent au cours des prochaines semaines, à moins d'une percée diplomatique qui pourrait s'exprimer par un accord sur un sommet syro-américain sur lequel le président français tablerait.
Passé les fêtes, la diplomatie arabe et occidentale s'active de nouveau dans la perspective d'un règlement de la crise politique avant la publication de l'acte d'accusation dans l'affaire de l'assassinat de l'ancien Premier ministre, Rafic Hariri. À Washington, le dossier libanais figurera à l'ordre du jour du sommet entre le président américain, Barack Obama, et son homologue français, Nicolas Sarkozy, prévu pour aujourd'hui. Un peu plus loin, à New York, le Premier ministre, Saad Hariri, doit être incessamment reçu par le roi Abdallah d'Arabie, qui a conféré samedi avec la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, au terme de l'entretien de celle-ci avec M. Hariri. Damas attend entre-temps la visite de l'émissaire saoudien, l'émir Abdel Aziz, prévu dit-on, après le retour du souverain wahhabite à Riyad.Que ce...
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