Le bureau de presse de M. Siniora a indiqué à ce propos que dès le début de l'offensive israélienne, le 12 juillet 2006, le gouvernement s'était réuni et avait réclamé un cessez-le-feu immédiat, appelant le Conseil de sécurité à tenir une réunion urgente à cette fin. M. Siniora s'était adressé à la nation le 15 juillet, appelant à un cessez-le-feu sous l'égide de l'ONU. Lors de la conférence de Rome, consacrée aux développements au Liban, qui s'était tenue le 26 juillet, M. Siniora avait également appelé la communauté internationale à intervenir afin de mettre fin aux opérations militaires. Le bureau de presse rappelle enfin que dès le déclenchement du conflit, le gouvernement avait entamé des démarches diplomatiques intensives afin d'arrêter les combats.
De son côté, Tarek Mitri a rappelé que le premier projet de résolution onusienne qui avait été soumis au Liban prévoyait la formation d'une force de l'ONU sous le chapitre VII et ne faisait nullement mention des fermes de Chebaa ou des violations israéliennes. Le Liban, a souligné le ministre de l'Information, avait rejeté ce projet et avait insisté pour que la résolution soit adoptée sous le chapitre VI et qu'il mentionne le contentieux de Chebaa. « Le Conseil de sécurité avait alors tenu une séance publique au cours de laquelle le délégué du Liban avait souligné la nécessité d'adopter la résolution sous le chapitre VI, a précisé M. Mitri. Des négociations ardues ont ensuite été entamées jusqu'au vote de la résolution 1701, le 11 août. »
M. Mitri a ajouté qu'il était normal que le Liban se livre à une activité diplomatique pour amender les termes du projet de résolution qui n'étaient pas acceptables. Soulignant que les procès-verbaux des réunions du gouvernement et du Conseil des ministres attestent des démarches diplomatiques intensives entreprises à l'époque par le gouvernement, le ministre de l'Information a déclaré en conclusion que si Hassan Nasrallah est en possession d'enregistrements qui prouvent le contraire, « qu'il les exhibe ».