Citant des sources qualifiées d'« expertes en Israël et à l'étranger et qui suivent de près l'enquête internationale sur l'assassinat de Rafic Hariri », le quotidien israélien Yediot Aharonot a indiqué hier que le général Assef Chawkat, le gendre du président syrien Bachar el-Assad, « est impliqué dans l'assassinat » de l'ancien Premier ministre et « sera convoqué par le Tribunal spécial pour le Liban ». Le quotidien ajoute qu'il est également probable que le commandant de la section « Jérusalem » relevant de la garde révolutionnaire iranienne, Kassem Suleimani, soit également impliqué. Toujours selon ces sources, le procureur du TSL, Daniel Bellemare, aurait « refusé les demandes pressantes de certaines parties lui réclamant le report de l'acte d'accusation sous prétexte que le Hezbollah risque de prendre le pouvoir au Liban ». Par conséquent, précise le quotidien, « l'acte d'accusation devra paraître le mois prochain comme prévu à l'origine ».
Les experts cités estiment par ailleurs, selon le Yediot Aharonot, que les informations relatives à l'implication du gendre du président syrien ainsi que d'autres responsables des opérations au sein des services de renseignements militaires syriens ont poussé le président US, Barack Obama, à effectuer un revirement total en modifiant sa position par rapport à la Syrie, sachant qu'il avait, au début de son mandat, amorcé une initiative de réconciliation en direction de Damas. Le quotidien conclut qu'en vue d'assouplir la position de la Maison-Blanche, le président syrien a décidé, il y a près d'un an, de révoquer son gendre de son poste à la tête des renseignements militaires syriens.