Le Parisien Mevlut Erding marquant son but contre Marseille au Parc des Princes. Photos Franck Fife/AFP
Le PSG s'installe ainsi sur la 3e marche du podium, à deux points du leader brestois, tandis que l'OM (4e) demeure en embuscade, et possède même trois points éventuels en réserve avec un match en retard à disputer contre Rennes.
Ce clasico n'en était plus vraiment un ces dernières années, la faute à un PSG en dessous de son standing naturel, qui restait d'ailleurs sur cinq matches sans victoires en championnat et au Parc contre Marseille. Mais ce PSG-là a retrouvé des couleurs, ses dispositions entrevues à Lyon en Coupe de la Ligue et sa rigueur défensive constatée contre Dortmund en Europa League.
Antoine Kombouaré craignait un relâchement : que nenni. Ou que Nenê : le Brésilien a encore une fois étalé sa classe, étant à l'origine des deux buts parisiens et de deux cartons jaunes marseillais. Son grain de folie a permis à Paris de remporter son premier match de championnat après avoir joué le jeudi en C3 (cinq matches).
Quant à l'OM, les victoires dans la douleur ont fini par s'évaporer. Reste la douleur.
« Ici c'est Paris! » criaient les supporters. Et le PSG s'est vraiment senti chez lui lors des vingt premières minutes, comme jamais au cours des deux derniers mois durant lesquels il n'a pu s'imposer à domicile en championnat.
Et l'on s'orientait alors vers un clasico ouvert, mais où l'OM prenait le feu, au gré de renvois hasardeux dans son propre camp et de la transparence de Kaboré : la sentinelle burkinabé touchait le ballon, mais des yeux seulement ! D'où son remplacement par Abriel dès la mi-temps.
D'ailleurs, c'est bien au milieu que Paris remportait la bataille, grâce notamment à un Chantôme très propre.
En vingt minutes, le PSG marquait deux fois, avec à chaque fois Nenê à la manœuvre : d'abord une frappe excentrée, a priori anodine, que Mandanda repoussait étonnamment dans les pieds d'Erding (9), tout heureux de débloquer son compteur au Parc depuis la... première journée (3 buts en L1). Une délivrance pour l'international turc, dont le nom était même scandé par le Parc après une reprise hors cadre d'un centre de Jallet (63) et lors de son remplacement par Luyindula (68).
Dix minutes après le premier but, Hoarau transmettait à Nenê qui, d'une louche astucieuse, remettait au n° 9 parti battre Mandanda (19), et Hoarau retrouvait le chemin des filets après deux mois d'égarements (4 buts en L1). La réduction du score marseillaise, là encore favorisée par le gardien, Edel détournant un centre-tir de Gignac dans les pieds de Lucho (23), douchait le Parc tout en prolongeant la promesse d'un clasico du feu de Dieu. Mais le soufflé allait retomber, et l'intensité technique laisser la place à la tension nerveuse. D'autant que l'arbitre, Stéphane Lannoy, semblait parfois dépassé, juste avant la pause et à l'entame du dernier quart d'heure.
La seconde période confirmait ce retour à une certaine quiétude, un jeu plus posé. L'OM qui prenait la possession du ballon mais ne s'offrait aucune occasion, hormis cette demi-volée trop enlevée de Rémy (52), parti seul dans le trou. Et Gignac n'a pu poursuivre sur la lancée de son triplé contre Zilina en Ligue des champions, se contentant de quelques appels. C'est maigre.