Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Géorgie

Tbilissi affirme avoir démantelé « un réseau d’espions » russe

Moscou dénonce une « provocation » et une « farce politique ».
La Géorgie a annoncé hier avoir démantelé un important réseau d'espionnage russe et arrêté 13 suspects, parmi lesquels quatre ressortissants russes. Les suspects, parmi lesquels figurent également des officiers géorgiens, ont transmis des informations secrètes concernant l'armée géorgienne aux services de renseignements militaires russes (GRU), a précisé Chota Outiachvili, porte-parole du ministère géorgien de l'Intérieur. « C'est important pour le renforcement du renseignement militaire en Géorgie et il s'agit d'un gros revers pour le GRU », a déclaré à l'AFP M. Outiachvili, assurant que les services de sécurité géorgiens avaient réussi à infiltrer le réseau d'espions.
Dans un communiqué, le ministère géorgien de l'Intérieur a indiqué que les services de renseignements géorgiens avaient réussi à infiltrer un ancien officier de l'Armée rouge dans le GRU, qui a obtenu des codes informatiques permettant à Tbilissi de décrypter les communications du GRU. Selon M. Outiachvili, le réseau d'espionnage était centré sur la république autonome d'Adjarie, une ex-région rebelle soutenue par Moscou dans le sud-ouest de la Géorgie, voisine de la Turquie, dont Tbilissi a repris le contrôle en 2004. Parmi les neuf Géorgiens arrêtés, figurent six pilotes de l'armée, qui auraient fourni au GRU des informations secrètes sur les effectifs, les équipements, les préparatifs et le déploiement des forces militaires géorgiennes. Un autre servait dans le marine et les deux derniers sont des civils.
L'un des quatre Russes est un agent de liaison du GRU chargé de faire parvenir les informations en Russie. Deux étaient employés d'une entreprise d'inspection des ports, Saybolt Georgia, et auraient donné des renseignements sur des importations d'armement en Géorgie, et le dernier un homme d'affaires, selon le ministère. Tous les suspects seront jugés en Géorgie, y compris les Russes, pour lesquels aucune demande d'extradition n'a été reçue, selon M. Outiachvili.
Moscou, qui entretient des relations exécrables avec Tbilissi, a très vivement réagi. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Grigori Karassine, a dénoncé une « farce politique », dans un entretien à l'agence RIA Novosti. « Nous sommes très en colère après l'annonce des arrestations de citoyens russes en Géorgie et nous sommes en train d'examiner la situation », a déclaré un responsable du ministère russe des Affaires étrangères, dont l'identité n'a pas été précisée, cité par l'agence Interfax. « C'est une provocation marquant une nouvelle aggravation de la psychose antirusse du gouvernement géorgien », a ajouté cette source, qui y voit une tentative de porter atteinte à la réputation de la Russie avant le sommet de l'OTAN à Lisbonne les 19 et 20 novembre, auquel doit assister le président Dmitri Medvedev.
La Russie et la Géorgie se sont livré en août 2008 une guerre éclair pour le contrôle de la région séparatiste géorgienne de l'Ossétie du Sud. Le conflit s'est soldé par la défaite de Tbilissi et la reconnaissance par Moscou de l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, un autre territoire géorgien, non reconnue par Tbilissi et les pays occidentaux.
La Géorgie a annoncé hier avoir démantelé un important réseau d'espionnage russe et arrêté 13 suspects, parmi lesquels quatre ressortissants russes. Les suspects, parmi lesquels figurent également des officiers géorgiens, ont transmis des informations secrètes concernant l'armée géorgienne aux services de...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut