Aucune "nouvelle offre ne nous a été transmise", a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, selon l'agence officielle Irna.
Comme le New York Times en octobre, le quotidien français Le Monde a affirmé jeudi que les Etats-Unis travaillaient à une nouvelle offre prévoyant un transfert de 2.000 kg d'uranium enrichi iranien vers la Russie --contre 1.200 initialement-- en échange d'environ 120 kg de combustible enrichi à 20% destiné au réacteur de recherche de Téhéran.
"La déclaration de Téhéran définit le cadre pour l'échange de combustible", a répliqué M. Mottaki, comme il l'avait déjà affirmé mercredi.
"S'ils ne veulent pas de cet échange de combustible, nous n'en voulons pas non plus, car la République islamique d'Iran a pris ses propres mesures" pour en fabriquer, a-t-il ajouté.
En mai, l'Iran avait présenté, avec le soutien de la Turquie et du Brésil, une proposition baptisée "déclaration de Téhéran", prévoyant l'envoi en Turquie de 1.200 kg d'uranium faiblement enrichi en échange d'environ 120 kg de combustible enrichi à 20%. Cette offre avait été ignorée par les grandes puissances.
L'Iran avait rejeté auparavant une offre des puissances du groupe de Vienne (Etats-Unis, France, Russie) qui avait proposé fin 2009 que l'Iran envoie 1.200 kg de son uranium faiblement enrichi en Russie puis en France, pour le transformer en combustible pour le réacteur de recherche médicale.
La Maison Blanche avait indiqué le 28 octobre qu'un nouvel accord sur le programme nucléaire iranien serait nécessairement plus strict que celui rejeté il y a un an par Téhéran, afin de prendre en compte le doublement entre-temps du stock d'uranium iranien à 3,5%.
L'Iran et les puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne) se sont déclarés prêts à reprendre les négociations nucléaires à la mi-novembre.
Mais, selon Téhéran, il n'y a pas encore d'accord sur le lieu, la date exacte et le contenu de ces possibles négociations.
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