Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Gouvernement: Bagdad salue l'initiative de Ryad pour trouver un accord

Le chef de la diplomatie irakienne, Hoshyar Zebari, a salué mercredi la proposition de l'Arabie saoudite d'accueillir des pourparlers pour sortir de l'impasse sur la formation de leur gouvernement, près de huit mois après les législatives.
"C'est une bonne initiative et nous la saluons parce qu'elle est au service de la population", a déclaré M. Zebari lors d'une conférence de presse, dans ce qui constitue la première réaction officielle irakienne à la proposition saoudienne.
"Nous avons été surpris car nous n'avons reçu aucune notification officielle", a-t-il toutefois noté. "Nous en avons entendu parler par le biais des médias."
L'Irak traverse une grave crise politique due à l'incapacité des partis politiques à former un nouveau gouvernement à la suite des législatives du 7 mars, les secondes depuis la chute de l'ancien président Saddam Hussein en 2003.
Ce scrutin n'a donné à aucun parti la capacité de gouverner seul.
Le Bloc irakien de l'ancien Premier ministre Iyad Allawi, soutenu par les sunnites, est sorti en tête des élections avec 91 sièges dans un Parlement qui en compte 325, soit deux de plus que l'Alliance de l'Etat de droit du Premier ministre sortant Nouri al-Maliki.
En dépit d'intenses négociations, aucun des deux principaux candidats à la direction du gouvernement n'est parvenu à forger une alliance disposant de la majorité absolue au Parlement.
La semaine dernière, le roi Abdallah d'Arabie saoudite a invité les dirigeants politiques irakiens à se rencontrer à Ryad après la fête religieuse d'al-Adha (mi-novembre) pour sortir de l'impasse.
Mais à Bagdad, les réactions ont été plutôt négatives.
"Cette initiative saoudienne n'est pas positive et ce pays n'a pas de rôle à jouer car il n'a pas été neutre pendant les dernières annnées", avait souligné à l'AFP Sami al-Askari, un député proche de M. Maliki.
"L'Arabie saoudite aurait dû jouer un rôle il y a longtemps pour soutenir l'Irak. L'initiative arrive trop tard", avait affirmé à l'AFP Alia Noussayef, députée du Bloc irakien.
Dimanche, le chef de la diplomatie saoudienne, Saoud al-Fayçal, a cependant affirmé que les responsables irakiens avaient accepté cette proposition.
Il a déclaré devant les journalistes que Ryad et la Ligue arabe, parrains des discussions, seraient uniquement des médiateurs: l'Arabie saoudite "ne va pas participer" aux pourparlers.
A la question de savoir si l'Iran, puissance rivale dans la région, serait bienvenu en tant qu'observateur ou participant, le prince Saoud a répondu: "Il n'y a aucune intention d'avoir une présence internationale quelconque dans ces réunions, (elles) sont uniquement pour les Irakiens".
Selon des responsables politiques à Bagdad, Téhéran soutient la candidature de M. Maliki alors que l'Arabie saoudite, inquiète de la marginalisation des sunnites dans l'échiquier politique irakien, appuie son rival Iyad Allawi, lui aussi chiite mais laïque et jouissant du soutien de partis sunnites.
Le chef de la diplomatie irakienne, Hoshyar Zebari, a salué mercredi la proposition de l'Arabie saoudite d'accueillir des pourparlers pour sortir de l'impasse sur la formation de leur gouvernement, près de huit mois après les législatives."C'est une bonne initiative et nous la saluons parce qu'elle est au service de la population", a déclaré M. ...