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Moyen Orient et Monde - Irak

Le bilan de la prise d’otages meurtrière de l’église à Bagdad s’alourdit : 46 tués

El-Qaëda revendique l'attaque et menace les coptes d'Égypte.

La cathédrale Sayidat al-Najate (Notre-Dame du Perpétuel Secours) ressemblait, hier, à l’intérieur à un véritable champ de bataille. Ahmad al-Rubaye/AFP

Une messe au cœur de Bagdad, la veille de la Toussaint, s'est terminée en carnage après une attaque qui a fait 46 morts parmi les fidèles, en majorité des femmes et des enfants, a indiqué hier un responsable du ministère de l'Intérieur. Ce responsable a également fait état de « 60 blessés, dont une vingtaine dans un état grave ». Sept membres des services de sécurité ont aussi trouvé la mort lorsque les commandos irakiens ont donné l'assaut pour mettre un terme à la prise d'otages dans la cathédrale syrienne-catholique. Concernant les assaillants, trois ont été tués et deux se sont suicidés en faisant détonner leur ceinture d'explosifs. Huit suspects ont été appréhendés, selon la même source.
Le commandement des opérations de Bagdad, cité par la télévision officielle, a annoncé hier l'arrestation de deux employés de la chaîne Baghdadiya qui ont reçu une communication au cours de laquelle les assaillants ont détaillé leurs revendications.
Cette attaque a été revendiquée par un groupe d'el-Qaëda qui a donné un ultimatum de 48 heures à l'Église copte d'Égypte pour libérer des musulmanes « emprisonnées dans des monastères » de ce pays, selon le Centre américain de surveillance des sites islamistes (SITE). « L'Égypte refuse catégoriquement que son nom ou que ses affaires soient mêlés à de tels actes criminels », a déclaré le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Hossam Zaki, en « condamnant fermement cet acte terroriste ».
Les vives réactions à l'attaque ne se sont pas fait attendre. « C'est un immense sentiment de tristesse qui m'envahit (...). C'est inhumain. Même les animaux ne se comportent ainsi entre eux », a déclaré l'évêque chaldéen de Bagdad, Shlimoune Wardouni, alors que la cathédrale Sayidat al-Najate (Notre-Dame du Perpétuel Secours) ressemblait à un champ de bataille. Lors de l'Angélus place Saint-Pierre, le pape Benoît XVI a dit prier « pour les victimes de cette violence absurde, d'autant plus féroce qu'elle a frappé des personnes sans défense, réunies dans la maison de Dieu, qui est un lieu d'amour et de réconciliation ».
Le Premier ministre sortant Nouri al-Maliki a dénoncé pour sa part un « crime lâche » et affirmé qu' « el-Qaëda et les résidus de l'ancien régime (de Saddam Hussein) cherchent la déstabilisation, à raviver les conflits confessionnels et à inciter les Irakiens à quitter leur pays ».
Après Rome et Paris dimanche soir, la Russie et la Jordanie ont également condamné hier cette attaque, de même que le Conseil œcuménique des Églises, qui s'est dit « profondément préoccupé par les souffrances permanentes des chrétiens d'Irak ». Le Hezbollah a estimé pour sa part que « jamais la région (...) n'avait été témoin d'un tel crime odieux, jusqu'à l'occupation américaine de l'Irak ».
Par ailleurs, l'armée américaine a démenti hier avoir participé à l'assaut, affirmant que ses soldats n'avaient agi qu'à titre de conseillers. « Nos premiers conseillers et les premiers soldats américains sont arrivés après que les forces spéciales irakiennes eurent mené l'opération à l'intérieur de l'église », a affirmé le colonel Barry Johnson, un porte-parole de l'armée américaine. Il a fait cette mise au point après que plusieurs rescapés eurent affirmé avoir été sauvés par des soldats américains.
Une messe au cœur de Bagdad, la veille de la Toussaint, s'est terminée en carnage après une attaque qui a fait 46 morts parmi les fidèles, en majorité des femmes et des enfants, a indiqué hier un responsable du ministère de l'Intérieur. Ce responsable a également fait état de « 60 blessés, dont une vingtaine...

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