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Moyen Orient et Monde - Irak

Les dirigeants irakiens invités à Riyad pour sortir de l’impasse politique

Imbroglio autour de la réponse irakienne.
Le roi saoudien Abdallah ben Abdel Aziz a invité samedi soir les dirigeants politiques irakiens à se rencontrer à Riyad après la fête religieuse d'al-Adha (mi-novembre) et sous l'égide de la Ligue arabe, « pour trouver une solution au problème de la formation d'un nouveau gouvernement qui prend trop de temps ». « Chacun sait que vous vous trouvez à un moment décisif et que vous devez déployer tous les efforts possibles pour vous unir, (...) pour surmonter vos différences et éteindre les flammes du sectarisme dangereux », a-t-il poursuivi. L'Irak n'a toujours pas de gouvernement depuis le scrutin du printemps, qui n'a pas permis de dégager une majorité parlementaire claire.
Mais à Bagdad, les réactions à l'invitation saoudienne étaient plutôt négatives. L'Alliance nationale, une coalition rassemblant les principales formations chiites, dont celle du Premier ministre Nouri al-Maliki, a fait savoir que Bagdad était proche d'un accord après la reprise des sessions parlementaires. « Nous exprimons notre reconnaissance à l'Arabie saoudite pour se préoccuper de la situation en Irak. Mais je vous confirme que les dirigeants irakiens continuent de se rencontrer pour aboutir à un consensus national », a déclaré Hassan al-Sunaid, lisant un communiqué de l'Alliance nationale. « Cette initiative saoudienne n'est pas positive et ce pays n'a pas de rôle à jouer, car il n'a pas été neutre pendant les dernières années. Il a toujours eu une attitude négative et dure envers Nouri al-Maliki et (sa liste de) l'État de droit », a affirmé, plus directement, à l'AFP Sami al-Askari, un député proche du Premier ministre sortant.
Irakia, la liste multiconfessionnelle dirigée par le rival de M. Maliki, Iyad Allaoui, a, de son côté, salué l'offre saoudienne, mais un de ses députés, Alia Noussayef, a affirmé à l'AFP que « l'Arabie saoudite aurait dû jouer un rôle il y a longtemps pour soutenir l'Irak. L'initiative arrive trop tard ».
Le député kurde indépendant Mahmoud Othman a estimé pour sa part que les Irakiens devaient régler leurs problèmes entre eux. Toutefois, en soirée, le chef de la diplomatie saoudienne, Saoud al-Fayçal, a déclaré que les dirigeants irakiens ont « apprécié l'initiative » saoudienne. En dépit de l'absence de réaction officielle irakienne à l'invitation du roi Abdallah, « ce que nous avons entendu est un soutien général à l'initiative », a déclaré le prince Saoud.
Selon des responsables politiques à Bagdad, Téhéran soutient la candidature de M. Maliki alors que Riyad, inquiète de la marginalisation des sunnites dans l'échiquier politique irakien, appuie M. Allaoui, lui aussi chiite mais laïque et jouissant du soutien de partis sunnites. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad et le roi saoudien Abdallah se sont cependant entretenus par téléphone dernièrement au sujet du blocage.
Depuis le scrutin du 7 mars, Maliki a obtenu le soutien décisif de la faction dirigée par l'imam radical antiaméricain Moqtada Sadr et celui de l'Alliance nationale. Mais avec les 89 sièges d'État de droit, son parti, et les 39 des alliés de Moqtada Sadr, Nouri al-Maliki serait encore loin de la majorité des 163 sièges au Parlement, qui compte 325 députés. L'appoint pourrait être fourni par les Kurdes, qui occupent 56 sièges.

Le roi saoudien Abdallah ben Abdel Aziz a invité samedi soir les dirigeants politiques irakiens à se rencontrer à Riyad après la fête religieuse d'al-Adha (mi-novembre) et sous l'égide de la Ligue arabe, « pour trouver une solution au problème de la formation d'un nouveau gouvernement qui prend trop de temps »....
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