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Liban

Joumblatt avant sa rencontre, hier, avec Assad : Le TSL est sans valeur s’il mène à la discorde

Le président syrien Bachar el-Assad a reçu hier le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt. La rencontre a porté sur « les derniers développements sur la scène libanaise, les deux hommes ayant insisté sur l'importance pour toutes les parties libanaises de déployer les efforts nécessaires afin de préserver le calme et consolider l'unité nationale de manière à raffermir les points forts dont dispose le Liban pour contrer les défis auxquels il pourrait faire face à l'avenir ».
Selon des sources citées par la MTV, M. Assad aurait demandé à son interlocuteur de sortir de la zone grise, et de prendre clairement position par rapport au dossier des « faux trémoins » et du Tribunal spécial pour le Liban.
Avant son départ pour Damas, M. Joumblatt avait déclaré à l'occasion d'un meeting oratoire, dans la localité de A'nout, qu'« une justice devrait inéluctablement être conditionnée par la stabilité », soulignant que justice et stabilité sont indissociables.
Évoquant la question du TSL, le leader druze a indiqué que « nous vivons actuellement avec une épée qui est brandie au-dessus de nos têtes. Elle s'appelle le TSL et l'acte d'accusation ».
« Nous ne pouvons accepter une justice qui ne mène pas à la stabilité ni une stabilité sans justice. C'est mon slogan, celui dont j'ai fait part à au secrétaire d'État adjoint US Jeffrey Feltman lors de sa visite au Liban », a poursuivi le leader druze. Soulignant que son entretien avec le responsable américain était « amical », M. Joumblatt a indiqué avoir relevé devant lui « les points de divergences ».
« Je lui ai demandé pourquoi ne pas envisager d'autres éventualités ? Il a, bien entendu, refusé », a indiqué le chef du PSP avant d'ajouter : « Je lui ai d'ailleurs rappelé que nous avions œuvré ensemble à la mise en place de ce tribunal, en vue de faire justice aux martyrs (...). Cependant, nous ne voulons pas que ce tribunal soit à l'origine d'une « fitna », ou de la destruction du Liban. Le tribunal n'a plus aucune valeur s'il devait mener à la discorde », a-t-il insisté.
« Bien entendu, a poursuivi M. Joumblatt, nous avons exprimé, toujours amicalement, nos divergences, sur ce point précis ainsi que sur d'autres sujets. Je le lui ai dit, et je le répète, qu'il y a probablement d'autres éventualités, alors pourquoi ne pas les prendre en compte ? »
Évoquant les informations de presse selon lesquelles l'acte d'accusation serait reporté au mois de mars prochain, M. Joumblatt a commenté en soulignant que « cela signifie que nous n'avons fait que reporter le problème. Nous ne pouvons pas attendre mars prochain pour reprendre la discussion », a-t-il insisté, en appelant à un règlement calme et pacifique du problème, sachant notamment que c'est précisément ce sur quoi planchent en ce moment la Syrie et l'Arabie saoudite, a-t-il fait remarquer. « Toutefois, a ajouté M. Joumblatt, nous devons tout d'abord traiter ce problème sur le terrain », entendre au plan interne.
Au sujet des « faux témoins », le leader druze a rappelé les propos du Premier ministre syrien Otri à ce sujet, notamment lorsqu'il avait affirmé dans son entretien au Sharq el-Awsat que ce dossier a distillé la haine entre les Libanais et les Syriens, ainsi qu'entre Beyrouth et Damas.
« Voyons donc si oui ou non il y a des faux témoins. » « Personnellement, a poursuivi M. Joumblatt, que ce soit du ressort de la Cour de justice, d'un tribunal spécial ou d'un autre, j'estime que cela n'a pas d'importance. C'est une question politique par excellence, qui doit être réglée dans le calme. » Et d'ajouter : « J'aurais souhaité que l'échéance de mercredi prochain ne soit pas conclue par un vote, car s'il a lieu, il ne résoudra pas le problème, mais nous entraînera plutôt vers une crise qui risque d'aboutir à une crise ministérielle », a-t-il dit, en soulignant deux fois le mot « risque ».
Le président syrien Bachar el-Assad a reçu hier le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt. La rencontre a porté sur « les derniers développements sur la scène libanaise, les deux hommes ayant insisté sur l'importance pour toutes les parties libanaises de déployer les efforts nécessaires afin de préserver le...
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