La dernière déclaration du Premier ministre syrien, Mohammad Naji Otri, qui a qualifié, dans une interview parue samedi dans le quotidien koweitien al-Raï, la coalition du 14 Mars de « temple en carton », a suscité un tollé dans les milieux de la majorité. Plusieurs pôles et députés du courant souverainiste ont souligné que de tels propos sont loin de servir les efforts de rapprochement avec Damas et qu'ils constituent surtout une insulte à 1,5 million de Libanais qui sont descendus dans la rue lors de l'intifada de l'indépendance, au printemps 2005, pour réclamer la fin de l'occupation syrienne et le retrait des troupes de Damas du territoire libanais.
Dans un communiqué de presse, le Courant du futur a « déploré que le Premier ministre d'un pays frère ait pu tenir de tels propos inopportuns à l'égard d'un mouvement politique populaire dont le Courant du futur constitue une partie intégrante ». Et le communiqué de souligner que cette déclaration représente « une ingérence dans les affaires intérieures libanaises ».
Le coordinateur du secrétariat général du 14 Mars, l'ancien député Farès Souhaid, a déclaré que la déclaration de M. Otri constitue « une insulte au peuple libanais et non pas aux forces du 14 Mars uniquement ». Dans une interview à Radio Orient, M. Souhaid a déclaré : « Il semble que les Syriens veulent retourner à la période de 2004. Le chef du gouvernement syrien Mohammad Otri ne veut se livrer à aucune autocritique et il emploie le même discours que du temps de la tutelle syrienne. Qualifier le 14 Mars de temple en carton constitue une insulte à 1,5 million de Libanais qui sont descendus dans la rue de manière pacifique et civilisée. Il s'agissait de la première expérience du genre au Liban et dans le monde arabe en termes de liberté d'expression au niveau de la population. Celui qui est fait en carton est celui qui n'est pas en mesure de comprendre ce qui s'est passé à cette époque. »
Et M. Souhaid d'ajouter : « Nous désirons établir les meilleures relations naturelles possible avec la Syrie, mais nous refusons de retourner à la période passée. Pourquoi le président Otri s'obstine-t-il à retourner à cette période passée ? Pourquoi cette attitude condescendante à l'égard des Libanais ? Pourquoi désire-t-il traiter le Liban comme un pays en carton fabriqué par le colonialisme, un pays qui doit tomber sous le coup de la main de fer en Syrie ? Il s'agit d'une insulte au peuple libanais et non pas seulement aux forces du 14 Mars. Nous demandons à Otri de revenir sur ses déclarations et de faire en outre une relecture de la phase qui suit l'arrivée de l'Iran sur les rivages de la Méditerranée. »
« Nous demandons à Otri de contribuer à élaborer un projet arabe moderniste, en collaboration avec l'Arabie saoudite, l'Égypte, la Jordanie et d'autres afin de mettre un terme à cette attaque dont le monde arabe et islamique est la cible de la part de la wilayat el-faqih, a ajouté Farès Souhaid. Le président Otri doit faire une relecture de la situation car la physionomie de la région est en pleine mutation du fait que l'Iran tente de modifier la géopolitique de cette région. »
Le ministre Boutros Harb a déclaré de son côté que la déclaration du PM syrien « ne sert pas l'orientation libanaise visant à améliorer les relations bilatérales et qui devrait être accompagnée d'une orientation similaire de la part de la Syrie afin de redéfinir les rapports entre les deux pays sur des bases saines qui nous éviteraient de retourner à la période passée ».
Mohammad Kabbara « remercie » la Syrie
Le député Okab Sakr, membre du bloc parlementaire du Courant du futur, a qualifié de « honteux » les propos de Otri, soulignant qu'ils bafouent les principes les plus élémentaires des usages diplomatiques pratiqués normalement dans le discours politique. Dans une interview express au site nowlebanon.com, M. Sakr a déploré qu'un chef de gouvernement syrien puisse faire ce genre de déclaration en parlant d'une « faction politique essentielle et d'une partie importante des Libanais ». « Ces propos, a déclaré M. Sakr, s'inscrivent dans le cadre de l'entreprise de torpillage systématique de la nouvelle tournure prise par les relations libano-syriennes. Cette déclaration nous amène à comprendre les propos irresponsables tenus par certains responsables libanais qui rencontrent sans doute en Syrie une faction politique semblable au président Otri. »
M. Sakr a invité le commandement syrien ainsi que l'opinion publique libanaise et syrienne à réfléchir à la déclaration de M. Otri afin de comprendre « les causes de la dégradation des relations, historiquement, entre les deux pays du fait de telles déclarations irresponsables ».
Le député de Tripoli, Mohammad Kabbara, membre du bloc du Courant du futur, a répondu sur un ton ironique au PM syrien, « remerciant » la Syrie pour la déclaration de M. Otri qui a permis, souligne-t-il, de dévoiler au grand jour les véritables intentions des dirigeants syriens à l'égard du Liban. « Cette fois-ci, a déclaré Mohammad Kabbara, c'est nous, les forces du 14 Mars, qui remercions la Syrie pour la position glorieuse du Premier ministre Mohammad Naji Otri qui nous a qualifiés de temple en carton. Nous le remercions car il a dévoilé la véritable position (du régime syrien) à l'égard du Liban. »
Le député Ammar Houri et l'ancien député Moustapha Allouche, tous deux membres du directoire du Courant du futur, ont eux aussi dénoncé les propos de M. Otri, soulignant, à l'instar du député Kataëb Élie Marouni, qu'une telle déclaration porte un grave préjudice aux relations libano-syriennes.
Enfin, M. Nadim Gemayel, député de Beyrouth, a vivement condamné les propos du PM syrien, soulignant qu'ils apportent la preuve que « la politique de la main tendue pratiquée avec la Syrie ne sert à rien, et il faut par conséquent adopter une attitude ferme à son égard ».
Dans un communiqué de presse, le Courant du futur a « déploré que le Premier ministre d'un pays frère ait pu tenir de tels propos inopportuns à l'égard d'un mouvement politique populaire dont le Courant du futur constitue une partie intégrante ». Et le communiqué de souligner que cette déclaration représente « une ingérence dans les affaires intérieures libanaises ».
Le coordinateur du secrétariat général du 14 Mars, l'ancien député Farès Souhaid, a déclaré que la déclaration de M. Otri constitue « une insulte au peuple libanais et non pas aux forces du 14 Mars uniquement ». Dans une interview à Radio Orient, M. Souhaid a déclaré : « Il semble que les Syriens veulent retourner à la période de 2004. Le chef du gouvernement syrien Mohammad Otri ne veut se livrer à aucune autocritique et il emploie le même discours que du temps de la tutelle syrienne. Qualifier le 14 Mars de temple en carton constitue une insulte à 1,5 million de Libanais qui sont descendus dans la rue de manière pacifique et civilisée. Il s'agissait de la première expérience du genre au Liban et dans le monde arabe en termes de liberté d'expression au niveau de la population. Celui qui est fait en carton est celui qui n'est pas en mesure de comprendre ce qui s'est passé à cette époque. »
Et M. Souhaid d'ajouter : « Nous désirons établir les meilleures relations naturelles possible avec la Syrie, mais nous refusons de retourner à la période passée. Pourquoi le président Otri s'obstine-t-il à retourner à cette période passée ? Pourquoi cette attitude condescendante à l'égard des Libanais ? Pourquoi désire-t-il traiter le Liban comme un pays en carton fabriqué par le colonialisme, un pays qui doit tomber sous le coup de la main de fer en Syrie ? Il s'agit d'une insulte au peuple libanais et non pas seulement aux forces du 14 Mars. Nous demandons à Otri de revenir sur ses déclarations et de faire en outre une relecture de la phase qui suit l'arrivée de l'Iran sur les rivages de la Méditerranée. »
« Nous demandons à Otri de contribuer à élaborer un projet arabe moderniste, en collaboration avec l'Arabie saoudite, l'Égypte, la Jordanie et d'autres afin de mettre un terme à cette attaque dont le monde arabe et islamique est la cible de la part de la wilayat el-faqih, a ajouté Farès Souhaid. Le président Otri doit faire une relecture de la situation car la physionomie de la région est en pleine mutation du fait que l'Iran tente de modifier la géopolitique de cette région. »
Le ministre Boutros Harb a déclaré de son côté que la déclaration du PM syrien « ne sert pas l'orientation libanaise visant à améliorer les relations bilatérales et qui devrait être accompagnée d'une orientation similaire de la part de la Syrie afin de redéfinir les rapports entre les deux pays sur des bases saines qui nous éviteraient de retourner à la période passée ».
Mohammad Kabbara « remercie » la Syrie
Le député Okab Sakr, membre du bloc parlementaire du Courant du futur, a qualifié de « honteux » les propos de Otri, soulignant qu'ils bafouent les principes les plus élémentaires des usages diplomatiques pratiqués normalement dans le discours politique. Dans une interview express au site nowlebanon.com, M. Sakr a déploré qu'un chef de gouvernement syrien puisse faire ce genre de déclaration en parlant d'une « faction politique essentielle et d'une partie importante des Libanais ». « Ces propos, a déclaré M. Sakr, s'inscrivent dans le cadre de l'entreprise de torpillage systématique de la nouvelle tournure prise par les relations libano-syriennes. Cette déclaration nous amène à comprendre les propos irresponsables tenus par certains responsables libanais qui rencontrent sans doute en Syrie une faction politique semblable au président Otri. »
M. Sakr a invité le commandement syrien ainsi que l'opinion publique libanaise et syrienne à réfléchir à la déclaration de M. Otri afin de comprendre « les causes de la dégradation des relations, historiquement, entre les deux pays du fait de telles déclarations irresponsables ».
Le député de Tripoli, Mohammad Kabbara, membre du bloc du Courant du futur, a répondu sur un ton ironique au PM syrien, « remerciant » la Syrie pour la déclaration de M. Otri qui a permis, souligne-t-il, de dévoiler au grand jour les véritables intentions des dirigeants syriens à l'égard du Liban. « Cette fois-ci, a déclaré Mohammad Kabbara, c'est nous, les forces du 14 Mars, qui remercions la Syrie pour la position glorieuse du Premier ministre Mohammad Naji Otri qui nous a qualifiés de temple en carton. Nous le remercions car il a dévoilé la véritable position (du régime syrien) à l'égard du Liban. »
Le député Ammar Houri et l'ancien député Moustapha Allouche, tous deux membres du directoire du Courant du futur, ont eux aussi dénoncé les propos de M. Otri, soulignant, à l'instar du député Kataëb Élie Marouni, qu'une telle déclaration porte un grave préjudice aux relations libano-syriennes.
Enfin, M. Nadim Gemayel, député de Beyrouth, a vivement condamné les propos du PM syrien, soulignant qu'ils apportent la preuve que « la politique de la main tendue pratiquée avec la Syrie ne sert à rien, et il faut par conséquent adopter une attitude ferme à son égard ».
La dernière déclaration du Premier ministre syrien, Mohammad Naji Otri, qui a qualifié, dans une interview parue samedi dans le quotidien koweitien al-Raï, la coalition du 14 Mars de « temple en carton », a suscité un tollé dans les milieux de la majorité. Plusieurs pôles et députés du courant souverainiste...