Après trois semaines de débats enflammés, les sénateurs ont la réforme des retraites qui provoque un mouvement massif de contestation et de grèves, constituant la plus grande crise depuis que Sarkozy est devenu président, en mai 2007./
Après trois semaines de débats enflammés, les sénateurs ont voté vendredi soir la réforme des retraites qui provoque depuis septembre un mouvement massif de contestation et de grèves, constituant la plus grande crise depuis que Nicolas Sarkozy est devenu président, en mai 2007.
Le vote définitif du texte devrait avoir lieu mercredi au plus tard et le chef de l'État devrait remanier le gouvernement peu après, pour redynamiser son équipe à 18 mois de la présidentielle.
Cette réforme doit faire passer de 60 à 62 ans l'âge minimal de départ à la retraite et de 65 à 67 ans l'âge auquel il sera possible de percevoir une pension complète.
L'opposition socialiste a dénoncé un "passage en force" et les syndicats ont appelé à deux nouvelles journées d'action nationales, les 28 octobre et 6 novembre. Le gouvernement compte, lui, sur les vacances scolaires pour voir s'essoufler la mobilisation.
Samedi, alors que le trafic ferroviaire s'est amélioré avec au moins huit trains à grande vitesse sur 10 en France et des liaisons quasi-normales à l'international, la circulation sur les routes a pâti des pénuries de carburant et été ponctuellement perturbée par des manifestations d'opposants à la réforme à Auch (sud-ouest), Besançon (est) ou La Rochelle (ouest).
Le ministre de l'Énergie Jean-Louis Borloo a déclaré à la mi-journée que les "difficultés" d'approvisionnement affectaient encore six stations-services sur dix dans l'ouest de la France et un tiers en région parisienne.
"On va tenir une journée et demie supplémentaire. Lundi midi, on sera à sec", a dit à l'AFP Christiane Gaudet, gérante d'une station d'une grande surface de Chantilly, au nord de Paris, qui ne sera ravitaillée que mardi.
L'heure était en revanche à la détente dans la moitié sud, l'est et le nord du pays avec 80% à 90% de stations alimentées normalement, selon le ministère dont les services ont parlé de "nette amélioration".
Pour faciliter la circulation, le gouvernement a déclaré prioritaire l'approvisionnement des stations-services du réseau autoroutier, incité à la mutualisation des stocks commerciaux et autorisé les poids lourds à circuler le dimanche.
Pour éviter que la capitale ne soit paralysée, le pouvoir a fait intervenir les gendarmes vendredi afin de débloquer la raffinerie de Grandpuits, principale source d'alimentation en carburant de la région parisienne, après un ordre de réquisition du personnel en grève.
Samedi, le président de l'Union française des industries pétrolières (UFIP), Jean-Louis Schilansky, a jugé indispensables ces réquisitions, faisant valoir que la France importe actuellement 100 000 tonnes de pétrole par jour, au lieu de 20 à 25 000 tonnes en période normale.
Après des semaines d'une mobilisation sociale largement soutenue par l'opinion publique, les Français paraissent désormais partagés, ressort-il de sondages publiés samedi : 63% d'entre eux estiment justifiée la poursuite du mouvement (selon l'Ifop), mais, dans le même temps, ils sont une majorité (56%, selon Opinionway) à considérer que les syndicats devront arrêter le mouvement une fois la réforme définitivement adoptée.
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