M. Rahhal a envoyé un de ses conseillers proposer aux manifestants de former une délégation pour discuter avec lui. Une délégation, comprenant notamment M. Moukheiber, s'est effectivement réunie avec le ministre durant une demi-heure. Dehors, les manifestants brandissaient des banderoles avec des slogans tels que « Nous revendiquons l'application de la décision du Haut Conseil des carrières » (en référence à l'annulation du permis), ou encore « Le ministère de l'Intérieur doit mettre un terme aux agressions écologiques à Mtein ».
Au cours de la conférence de presse qui a suivi, M. Rahhal s'est expliqué une fois de plus. Il a rappelé que « le permis accordé aux propriétaires de cette carrière a bel et bien été révoqué quelques semaines seulement après le début des travaux », insistant sur le fait qu'il avait lui-même œuvré pour cela. Il a rejeté l'accusation suivant laquelle il aurait accordé un permis d'exploitation industrielle à cet endroit, soulignant que cela n'était tout simplement pas dans ses prérogatives. Il a assuré que le délai de 15 jours accordé à l'exploitant devait être consacré à la réhabilitation du site et qu'il se termine vendredi (demain).
Le ministre a remercié son homologue de l'Intérieur Ziyad Baroud pour sa collaboration, rappelant que l'octroi des permis n'est pas de la prérogative de son ministère, qui assure seulement la surveillance des travaux. Il a précisé avoir demandé à M. Baroud d'être très strict dans l'application de la décision de fermeture du site à Mtein après la fin du délai. M. Rahhal s'est défendu « d'être celui qui proroge le travail des carrières », se plaignant au contraire « d'être soumis à des pressions pour les rouvrir », affirmant qu' « il ne céderait pas à ces pressions, de quelque camp politique qu'elles proviennent ».