"Auront-elles pour résultat d'amener les Iraniens à prendre les mesures qu'attendent les Six? J'en doute fortement", a déclaré M. Babacan à des journalistes.
Les Six (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie), qui soupçonnent l'Iran de chercher à se doter de la bombe atomique sous couvert d'un programme civil, s'apprêtent à reprendre des pourparlers avec Téhéran, après l'adoption en juin de nouvelles sanctions par le Conseil de sécurité de l'ONU.
M. Babacan a jugé que les sanctions plaçaient "de plus en plus sous pression l'économie iranienne".
Mais "en tant que voisin, (...) il est très difficile de s'attendre à les voir bouger simplement parce qu'ils sont sous pression. Plus il y a de pression, plus il est difficile pour eux de bouger", a-t-il estimé.
La Turquie était hostile à la voie des sanctions. Elle avait ensuite indiqué qu'elles appliquerait celles votées par l'ONU, mais pas celles décidées unilatéralement par d'autres pays ou groupes de pays, tels que les Etats-Unis et l'Union européenne.
Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a appelé en septembre à un rapprochement économique de son pays avec l'Iran.
Un haut responsable du Trésor américain doit se rendre dans la semaine en Turquie, alors que Washington cherche à convaincre ses alliés d'abandonner tout lien commercial avec l'Iran, afin de tarir ses ressources financières.
M. Babacan a admis mercredi que les banques turques avaient désormais des "hésitations" au sujet de leurs affaires en Iran.
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