Le ministre de l'Énergie et des Ressources hydrauliques, Gebran Bassil, a annoncé hier un tarif indicatif moyen pour le courant fourni par les générateurs de 350 livres par heure pour cinq ampères.
Pour un habitant de Beyrouth, par exemple, cela revient à environ 31 500 livres par mois pour cinq ampères. Dans une région où le rationnement est de 8 heures par jour, la facture devrait s'élever en moyenne à 84 000 livres par mois (soit près de 56 dollars).
Le tarif pourra toutefois fluctuer entre 325 et 370 livres en fonction de la densité de la population.
« Les propriétaires de générateurs qui ne respectent pas ces tarifs devront rendre des comptes à l'Électricité du Liban (EDL), qui fournit le réseau, aux municipalités et aux citoyens qui pourront alors changer de fournisseur », a souligné le ministre au cours d'une conférence de presse.
Selon lui, le tarif moyen indicatif prend en compte les différents coûts supportés par les propriétaires de générateurs (huile, mazout, location du terrain, câbles...) avec une marge de bénéfice comprise entre 15 et 25 %.
Pour aboutir à ce chiffre, le ministère a réalisé une étude et mené une enquête sur le terrain durant six mois.
Pendant l'enquête, les équipes du ministère ont noté « une très grande différence entre les prix appliqués dans les différentes régions et parfois même entre les fournisseurs d'une même région », ce qui démontre bien qu'il y avait des abus, a-t-il affirmé.
La mise en place d'un tarif indicatif moyen est donc la meilleure solution pour protéger les citoyens tout en respectant les intérêts des propriétaires de générateurs, sachant que le Service de protection du consommateur n'est pas en mesure de surveiller des activités illégitimes et que ce secteur ne relève pas de la responsabilité directe des municipalités, a conclu Gebran Bassil.