« L'on dit qu'on parle mal de ceux que nous aimons, parce qu'il y a tentation que l'œil aveugle de l'amour les cristallise !...
Contre cette tentation je me défends, car, pour moi, ceux que nous aimons sont les seuls que nous connaissions et, quand il s'agit d'eux, l'amour relaie la connaissance au moment où elle s'arrête et va plus loin dans leur vérité profonde... » Mgr A. Abi-Hayla.
Et que dire de toi, sinon... que :
Tu es celui dont la vie est auréolée dans sa dignité, par ses victoires sur elle-même...
Celui qui a saisi où était la vraie dignité et qui va ainsi, traçant son chemin ; dédaigneux des lauriers humains ; menant un combat incessant ; libre, sauf de ses convictions !
Celui qui a su sanctifier sa souffrance, persuadé qu'elle seule est capable de libérer l'âme des contingences matérielles.
Celui qui n'a cessé d'œuvrer pour arracher les ornières et remplacer la temporalité de la haine, de la violence puis de la lassitude, par la réalité d'un projet commun qui survole l'exigu et se joue de l'établi.
Celui dont la rectitude et la pudeur lui ont permis de supporter d'un front serein, « ... d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles... », convaincu que la vérité finira par écraser les petites âmes !
Celui dont la courtoisie et l'élégance exquise charmaient notre regard et faisaient vibrer en nous la nostalgie d'un Liban révolu.
Celui dont la générosité le pousse à se dépenser sans compter, n'attendant rien de ceux que tu as obligés, attentif seulement à n'exiger que de toi-même !
Celui dont la sagesse le fait dire que seule une réflexion sur le passé permet de maîtriser l'avenir et alimente toute aspiration à définir l'identité !..
Respectueux de tous, tu plaides en charmeur ton enracinement séculaire, mais pourfends avec véhémence ceux qui dénigrent l'esprit de ta montagne...
Cette voûte céleste dont les cimes libres et fières se plaisent à tutoyer l'immensité et dont le flanc qui abrite le sacré ne craint pas de s'étirer vers la mer, s'ouvrant ainsi au monde, sans peur et sans complexe !!!
Je t'ai connu à la fois géant et attendrissant ; chevaleresque et iconoclaste ; diplomate et cassant...
Tour à tour féroce et charmant, attentif et rieur, sensible et distrait...
Mais par-dessus tout, grand !
De cette grandeur qui s'ignore et qui, par là même, élève !
À toi dont l'exemple s'écrit au quotidien ; s'imprègne de son authenticité !...
À toi qui as opté pour l'amour,
Je te crie tout notre amour !...
Marianne CHEBEL ISSA EL-KHOURY
Les plus commentés
« Nous ne sommes pas une partie de l'opposition, nous sommes l'opposition », réitère Gebran Bassil
Le Liban n’a pas besoin d’un nouveau Riad Salamé
Bassil : Le CPL ne sabordera pas le travail de l'exécutif