Le ministre de l’Information, hier, en compagnie de Mgr Hazim à Damas. Photo Dalati et Nohra
La délégation qui accompagnait le ministre Mitri regroupait le directeur général du ministère de l'Information, Hassan Falha, le président du conseil d'administration et directeur général de Télé Liban, Ibrahim Khoury, la directrice de l'Agence nationale d'Information (ANI), Mme Laure Sleiman, le directeur de Radio Liban, Mohammad Ibrahim, le directeur du département des études, Khodr Maged, et les conseillers du ministre, André Kassas et Toufic Yaniyeh. L'ambassadeur du Liban en Syrie, Michel Khoury, et le secrétaire général du Conseil supérieur libano-syrien, Nasri Khoury, se sont joints à la délégation.
M. Mitri et les membres de la délégation ont été accueillis au poste-frontière de Jdeidet Yabous par le ministre syrien de l'Information, l'ambassadeur du Liban à Damas et M. Khoury. Dans une déclaration à la presse peu après son arrivée, M. Mitri a rappelé que dans sa déclaration ministérielle, le cabinet Hariri avait souligné son engagement à « bâtir les relations libano-syriennes sur des bases solides marquées par la confiance et la volonté permanente de développer la coopération mutuelle, ce qui inclut le domaine de l'information ».
M. Mitri a indiqué sur ce plan que le but de sa visite était de renouveler les accords bilatéraux conclus précédemment « afin d'en accroître l'efficacité », précisant que certains de ces accords ont été modifiés « afin qu'ils soient plus conformes à l'évolution importante enregistrée dans différents secteurs médiatiques ». « En dépit de la spécificité du Liban dans le domaine de l'information, il existe de nombreux points communs avec la Syrie, a déclaré M. Mitri. Nous sommes ici aujourd'hui afin de discuter de ces points communs. Nous ne nous contentons pas d'un échange d'expertise et de points de vue, mais nous cherchons à renforcer la coopération au niveau de l'Agence nationale d'information, de la radio et de la télévision, et peut-être aussi dans d'autres nouveaux domaines. » Soulignant qu'une nouvelle loi sur l'information est en voie d'élaboration au Liban, M. Mitri a relevé qu'une législation sur l'information électronique a été approuvée récemment en Syrie. « Cela nous intéresse au plus haut point, a souligné le ministre. Nous réfléchirons peut-être à cette question pour examiner de nouvelles idées à cet égard. »
En réponse à une question, M. Mitri a, d'autre part, souligné que sa visite n'est nullement liée aux derniers développements en rapport avec les mandats d'arrêt syriens contre des personnalités libanaises, précisant qu'elle s'inscrit plutôt dans le prolongement des visites effectuées par le Premier ministre et des membres du gouvernement à Damas afin de renforcer les relations bilatérales. M. Mitri a rappelé que la politique définie par le cabinet Hariri dans ce cadre est de développer les relations bilatérales et de régler les problèmes qui se posent entre les deux pays dans un cadre institutionnel.
Les programmes de coopération
Les diverses opportunités de coopération bilatérale ont été passées en revue au cours de la réunion que les deux délégations ont tenue sous la présidence des ministres Mitri et Bilal. Les grandes lignes des programmes de coopération suivants ont été discutées et approuvées : le programme de coopération entre les deux ministères de l'Information pour les années 2010, 2011 et 2012 ; le programme de coopération entre la télévision syrienne et Télé Liban ;
le programme de coopération entre la radio syrienne et Radio Liban ; le programme de coopération entre l'agence SANA et l'ANI.
Les modalités pratiques d'application de ces accords ont été passées en revue au cours de la réunion des deux délégations. Une commission mixte, qui devrait se réunir tous les trois mois, a été formée afin d'assurer un suivi sur ce plan. Des sous-commissions ad hoc sont chargées du suivi pour chacun des secteurs susmentionnés.
Rencontre avec Hazim
En fin de journée, et après avoir visité les nouveaux locaux de l'ambassade du Liban à Damas, M. Mitri s'est rendu chez le patriarche grec-orthodoxe, Mgr Hazim, à Bab Touma, en compagnie de son homologue syrien. M. Mitri et le patriarche ont tenu une réunion en tête à tête à l'issue de laquelle Mgr Hazim a fait une déclaration laconique, soulignant notamment que « nous devons tenir le même langage afin de trouver les solutions adéquates ».
Interrogé en outre sur le synode des Églises du Moyen-Orient qui doit ouvrir ses travaux au Vatican, le patriarche Hazim a souligné que « l'Église catholique au Moyen-Orient revêt une importance extrême ».