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Économie - Liban - Télécoms

Internet haut débit : retour à la normale


Après 48 heures de panne quasi générale de l'Internet haut débit à l'échelle du pays, la situation est retournée hier à la normale, le service ADSL ayant été progressivement rétabli dimanche sur l'ensemble du territoire. Une équipe d'ingénieurs, mobilisée depuis vendredi soir par le ministère des Télécoms, a en effet finalement réussi à remédier aux complications techniques qui avaient été à la base de cet arrêt accidentel et sans précédent du réseau. Selon des sources informées interrogées par L'Orient-Le Jour, la journée d'aujourd'hui « reste toutefois un test » pour s'assurer que le système est complètement rentré dans l'ordre, le trafic étant souvent plus important en cours de semaine qu'en week-end.
Vendredi, une panne d'une ampleur particulière avait eu lieu, lorsqu'un incident technique au niveau du réseau de transmission des données SDH était survenu, affectant d'abord un seul central (à Jdeidé) puis s'élargissant pour englober 38 centraux du pays. Quelque 25 000 des 160 000 abonnés au réseau Internet haut débit s'étaient alors retrouvés privés du service, tandis que l'activité dans plusieurs compagnies (informatique, financière etc.) de la capitale, ainsi que du Nord, de Zahlé et de Saïda, avait été quasiment paralysée. Les conséquences sur le plan économique - difficiles à quantifier - sont d'ailleurs loin d'être négligeables, en termes de productivité.
Il convient toutefois de rappeler que seuls les abonnés des fournisseurs privés ont été touchés par cette panne, tandis que les clients d'Ogero - alimentés par le réseau Ethernet (différent du réseau SDH) ont été épargnés par la débâcle, ce qui a permis de limiter, dans une certaine mesure, l'ampleur des dégâts.
Si cet incident est venu confirmer la vétusté du système en place - le service Internet haut débit étant l'un des moins performants de la région avec une vitesse de connexion optimale (théorique) de 1 mégabit par seconde (Mb/s), contre 15, 30, voire 40 Mb/s dans certains pays voisins - il a, en parallèle, « révélé une certaine négligence dans la gestion du secteur », ont souligné à L'Orient-Le Jour certains agents du secteur privé. « Le retard inacceptable mis dans la résolution du problème est dû en grande partie à l'absence de contrats de maintenance avec les fournisseurs des différents réseaux Internet, en l'occurrence avec l'équipementier germano-finlandais Nokia-Siemens dans le cas du réseau SDH », a ainsi déploré le PDG d'une compagnie spécialisée dans les services Internet, sous le couvert de l'anonymat.
Interrogée à ce sujet par L'Orient-Le Jour, une source proche d'Ogero a toutefois rejeté en bloc ces allégations, soulignant l'existence d'une dizaine de contrats de maintenance avec des sociétés étrangères au sein du ministère des Télécoms, « mais pas dans tous les domaines ». « Là n'est d'ailleurs pas la question (...). L'incident a d'ailleurs été réglé dans les plus brefs délais et avec une grande efficacité grâce à une équipe locale des plus performantes ». « Dire en outre qu'il y a eu du retard est complètement injuste et injustifié (...). Des pannes similaires ont récemment eu lieu dans certains pays voisins et il a fallu 4 jours, voire une semaine, pour les régler », a indiqué cette source. « Il s'agit d'ailleurs du premier incident en son genre depuis que l'ADSL a été introduit sur le marché », a ajouté la source. « Maintenant que le cap a été dépassé, nous allons nous atteler à l'étude des facteurs exacts qui ont causé cette panne afin d'éviter à l'avenir une réédition de ce scénario », a-t-elle conclu.

Après 48 heures de panne quasi générale de l'Internet haut débit à l'échelle du pays, la situation est retournée hier à la normale, le service ADSL ayant été progressivement rétabli dimanche sur l'ensemble du territoire. Une équipe d'ingénieurs, mobilisée depuis vendredi soir par le ministère...

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