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Liban

Sleiman invite l’ONU à une autocritique

L’aparté entre Michel Sleiman et Walid Moallem a duré une dizaine de minutes.Photo Sylviane Zehil

La bonne marche du processus de paix au Moyen-Orient, le désarmement nucléaire ainsi que les relations internationales, économiques, climatiques et militaires ont été au centre du débat général annuel de la 65e session de l'Assemblée générale des Nations unies qui a ouvert ses travaux hier dans une ambiance sécuritaire survoltée, en présence de 140 chefs d'État et de gouvernement et ministres, et plus de 2 500 journalistes.
Le retard mis par le président américain Barack Obama à prononcer son discours a décalé de nombreuses rencontres prévues en marge de ce débat. C'est ainsi que l'entretien qui devait avoir lieu à midi entre le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le président Michel Sleiman a été reporté à cet après-midi. Priée de donner les raisons de cette « annulation », comme l'a annoncé le bureau du porte-parole de l'ONU, une source diplomatique onusienne a indiqué à L'Orient-Le Jour que « la rencontre a été tout simplement reportée à cet après-midi pour des raisons de calendrier ».
Preuve du retour à la bonne entente entre pays voisins, le président Sleiman a eu hier une discussion impromptue d'une dizaine de minutes avec le chef de la diplomatie syrienne, Walid Moallem, à l'extérieur de l'Assemblée générale de l'ONU. L'Orient-Le Jour a été témoin de l'accolade chaleureuse entre les deux hommes, et une source onusienne a bien confirmé « les relations plus qu'amicales entre Beyrouth et Damas »... La délégation libanaise, composée notamment des ministres des Affaires étrangères, Ali Chami, de l'Intérieur, Ziyad Baroud, des Travaux publics et des Transports, Ghazi Aridi, et de la Culture, Salim Wardy, ainsi que le conseiller du président Sleiman, Naji Abi Assi, et l'ambassadeur du Liban auprès de l'ONU, Nawwaf Salam, ont assisté de loin à ces discussions.
Signalons, selon une source onusienne, que le représentant de Ban Ki-moon pour le suivi de la 1559, Terjé Roed-Larsen, la secrétaire générale adjointe aux Affaires juridiques et conseillère juridique des Nations unies, Patricia O'Brien, ainsi qu'un responsable de haut niveau pour la mise en application de la résolution 1701 pourraient prendre part aux discussions entre Ban Ki-moon et Michel Sleiman.

Le déjeuner à la table de Ban
Le chef de l'État a pris part hier au déjeuner traditionnel officiel donné par Ban Ki-moon en l'honneur des dirigeants de la planète. Michel Sleiman s'est retrouvé à la table du secrétaire général de l'ONU avec le président Obama (arrivé en retard), le roi de Jordanie, l'émir du Qatar, ainsi que les présidents de Turquie, de Suisse, de l'Argentine, du Nigeria et de l'Ouganda, sans oublier le Premier ministre chinois. Le menu était composé d'une terrine de foie gras avec une pâte au coing et sa brioche nappées d'un coulis de fraises au miel, d'un filet de veau avec sa poêle de cèpes, ses petits légumes du jardin à l'huile de truffe et un artichaut confit, puis, en dessert, le trio de sorbets au chocolat gourmet.
Michel Sleiman s'est ensuite adressé aux membres du Conseil de sécurité lors du sommet de haut niveau sur le thème « Paix et sécurité ». Il en a profité pour insister sur l'importance de la conférence de Madrid et de l'initiative arabe de Beyrouth dans l'édification d'une paix juste et globale au P-O. Il a naturellement invité, en outre, la communauté internationale à décupler de pressions sur Israël afin qu'il se retire de toutes les portions libanaises qu'il occupe encore, invitant le Conseil de sécurité à une autocritique pour comprendre pourquoi il a aussi mauvaise presse auprès des peuples « opprimés » ou dont les terres sont occupées, et qui ne comprennent pas la politique « des deux poids, deux mesures dont bénéficie » l'État hébreu. Enfin, le président Sleiman a rappelé l'ambition du Liban de se transformer en laboratoire international pour le dialogue des cultures et des civilisations.
Cette session était présidée par le président turc Abdullah Gül dont le pays assure la présidence du Conseil pour le mois de septembre. Le soir, il a pris part à la réception offerte par Barack Obama et son épouse Michelle au musée d'histoire naturelle en l'honneur des leaders de la planète. Entre-temps, Michel Sleiman s'était entretenu tour à tour avec le roi Abdallah II de Jordanie, l'émir du Qatar cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, le président autrichien Heinz Fischer,* ainsi que le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Rappelons que le chef de l'État prononcera le matin le discours du Liban à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU.
La bonne marche du processus de paix au Moyen-Orient, le désarmement nucléaire ainsi que les relations internationales, économiques, climatiques et militaires ont été au centre du débat général annuel de la 65e session de l'Assemblée générale des Nations unies qui a ouvert ses travaux hier dans une ambiance...
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