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Sport

Djokovic, héros d’un pays

Défier la France en finale de Coupe Davis, il n'y a pas meilleur moyen pour affirmer un nouveau statut. Novak Djokovic, n° 2 mondial et fer de lance d'un équipe de Serbie jeune et très motivée, est prêt à battre Jo-Wilfried Tsonga.
Les défilés à Belgrade, Djokovic connaît. En 2008, après sa victoire sur Jo-Wilfried Tsonga en finale de l'Open d'Australie, 15 000 personnes étaient venus le saluer. Cette année-là, Ana Ivanovic remportait aussi Roland-Garros, et Jelena Jankovic était numéro 1 mondiale... Le tennis serbe promettait monts et merveilles. Depuis, ces demoiselles ont connu bien des désillusions et Nole a dû apprendre à rester parmi les meilleurs. En ce mois de septembre 2010, « Nole » est sur le point de prendre une nouvelle dimension.
Vainqueur face à Roger Federer, leader de l'équipe de Coupe Davis, on connaissait. Battre le Suisse en cinq sets, disputer une grosse finale à l'US Open un lundi, puis jouer deux matches de Coupe Davis le week-end, c'est nouveau. Il ne gagne pas encore tout, il a perdu sa finale devant Rafael Nadal et il a perdu le double contre les Tchèques, mais il fait grosse impression. Le joueur souffreteux, qui cherche son souffle dans les moments difficiles, qui n'a pas souvent convaincu cette saison, a fait montre d'une détermination remarquable. Et d'un certain cran.

Tsonga, le bon souvenir
Forfait pour le premier match de simple pour douleurs d'estomac, battu en double, il a épaté son monde face à Tomas Berdych. Étoutez Nikki Pilic, formateur du Serbe et assistant de l'équipe de Coupe Davis : « Vous avez vu le match qu'il a fait en se réveillant tous les jours à 4 heures du matin ? C'est fort, très fort », peut-on lire dans L'Équipe. Fort, Novak aura besoin de l'être dans les mois à venir : il a trois titres à défendre : Bercy, Bâle et Pékin et une demi-finale à Shanghai ! Autant de passages importants pour garder un rythme de n° 2 mondial avant début décembre.
L'an passé, à Bercy, Novak avait dominé Gaël Monfils comme il avait dominé Jo-Wilfried Tsonga en finale de l'Open d'Australie. Retrouver les deux Français en finale de la Coupe Davis ne lui pose donc pas de problème. Mieux, dans un contexte particulier (un petit flashback sur l'histoire récente de la Serbie vous permettra de mieux comprendre l'impact symbolique qu'une victoire sportive majeure pourrait avoir dans le pays), avec une équipe plus soudée que jamais, il peut envisager une gloire digne de celle de Goran Ivanisevic chez les voisins croates.

La Serbie, une équipe jeune et ambitieuse
La Serbie est en effet devenue une équipe. La Croatie avait bénéficié des exploits de Goran Ivanisevic pour voir Ivan Ljubicic et Mario Ancic lever la Coupe Davis en 2005. La Serbie, l'entité majeure de l'ex-Yougoslavie, a bénéficié de l'essor de Djokovic. Derrière lui, Janko Tipsarevic a su hausser ponctuellement son niveau de jeu, et Viktor Troicki prendre confiance en lui-même pour atteindre le top 50, et faire chanceler Djokovic en personne lors du premier tour de l'US Open...
En 2004, la Serbie était en 3e division de la Coupe Davis. 17 victoires plus tard, la voilà en finale ! La dernière rencontre entre la France et les joueurs serbes remonte à 1991, à Pau (5-0 France, avec Guy Forget) : « Nous étions alors la Yougoslavie, mais les problèmes entre les communautés avaient fait que l'équipe avait explosé entre le quart et la demie. Alors vous comprenez la joie que je me fais de jouer la France dans ce nouveau contexte », lance Slobodan Zivojinovic, ancien joueur.
Défier la France en finale de Coupe Davis, il n'y a pas meilleur moyen pour affirmer un nouveau statut. Novak Djokovic, n° 2 mondial et fer de lance d'un équipe de Serbie jeune et très motivée, est prêt à battre Jo-Wilfried Tsonga.Les défilés à Belgrade, Djokovic connaît. En 2008, après sa victoire sur Jo-Wilfried...
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