C'est à Alep que Basel Rajoub rencontrera la chanteuse Léna Chamamyan, dont la voix aujourd'hui est comparée à celle de Feyrouz. Il lui fait alors découvrir le jazz.
Leur projet musical, basé sur la richesse des mélodies traditionnelles, mêle des influences jazz à l'héritage oriental et arménien. Il y apporte notamment des sonorités peu communes, telles que le piano, le saxophone ou d'autres cuivres. Le résultat de ce mélange innovant, surprenant ouvre une nouvelle perspective pour le folklore syrien et sa perception.
Chamamyan et Rajoub commencent à jouer dans des petits villages. «On voulait transmettre l'âme de la tradition par l'harmonie du jazz et, dans les villages, ces gens qui mènent une vie simple ont aimé cette musique simple», expliquera la chanteuse.
Leur aventure prend un nouveau départ en 2006 quand, accompagnée de son trompettiste, Basel Rajoub, Léna Chamamyan remporte la finale de la première édition du Prix Radio Monte-Carlo Moyen-Orient musique, organisée au Centre culturel al-Hussein à Amman. Ce prix lui permet d'enregistrer un premier album, Hal Asmar el-Lon, qui devient rapidement un succès.
Par ailleurs, le saxophoniste compose pour l'accordéoniste Manfred Leuchter un titre intitulé Zeina, participe à plusieurs festivals et a l'occasion de partager la scène avec un grand saxophoniste, Charles Davies.
En 2009, Khameer, son premier album, signé Incognito, voit le jour. Et c'est en compagnie de Tarek Yamani, Jean Madani, Khaled Yassine et Fouad Afra qu'il le présentera ce soir au théâtre al-Madina.