Le patriarche Sfeir conférant avec la délégation de la chancellerie iranienne, emmenée par l’ambassadeur Abadi. Photo Émile Eid.
Les deux hommes ont passé en revue les développements locaux et régionaux. L'ambassadeur iranien a mis l'accent sur la nécessité d'œuvrer constamment en faveur de l'unité des chrétiens et des musulmans, « afin de contrer toute tentative de discorde de par le monde ». S'exprimant à l'issue de la visite, M. Abadi est revenu sur les menaces proférées la semaine dernière par le pasteur Jones de brûler le Coran, condamnant toute profanation de livres sacrés, quels qu'ils soient.
Au sujet des attaques contre le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) de la part de certains alliés locaux de l'Iran, l'ambassadeur Abadi s'est voulu rassurant, estimant que le Liban « allait vers une période stable ». Il a enfin insisté sur l'union des Libanais, « seule capable d'anéantir tout projet israélien contre le pays ».
Poursuivant ses visites, le diplomate iranien a été reçu par le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel-Amir Kabalan, qui en a profité pour interpeler tous les dignitaires religieux, les pressant de « rejeter toute atteinte aux religions monothéistes ». Il a en outre invité les chefs des églises chrétiennes à juger et à condamner le pasteur américain Jones « à une peine exemplaire ». À son tour, l'ambassadeur Abadi a estimé que « l'appareil de propagande sioniste œuvre à détruire l'entente islamo-chrétienne », assurant que son pays se tiendrait toujours « aux côtés du Liban, de son peuple, de son armée, de sa résistance et de son gouvernement ».
Signalons que cheikh Kabalan a reçu par la suite le patron des FSI, le général Achraf Rifi.