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Liban - Rabieh

Aoun demande aux Libanais de ne plus obéir aux SR des FSI ni à Mirza

L'État est un « cadavre puant », a décrété le chef du CPL qui a poursuivi ses attaques contre Hariri.

Michel Aoun a appelé hier à une désobéissance civile sélective. Photo Charbel Nakhoul

Michel Aoun a décuplé de rage hier contre les services de renseignements des FSI, demandant aux Libanais de ne plus leur obéir.
« Je demande aux citoyens de ne plus écouter aucune injonction émanant des SR des FSI ; je leur demande de se bagarrer avec eux à mon compte et j'en prends toute la responsabilité », a-t-il dit à l'issue de la réunion hebdomadaire de son bloc parlementaire. « Oui, absolument, parce que ces SR sont illégaux », a-t-il insisté, demandant à ses partisans d'ignorer également tout ce qui émane du procureur général, Saïd Mirza.
« C'est un gang, pas des forces de sécurité ! Comment puis-je une seconde leur dire d'obéir à un gang ? Parce que c'est un vrai gang et toute personne qui protège ce gang est elle-même un chef de gang », a poursuivi le député du Kesrouan. « Ces SR ont gonflé à l'aveuglette ;
on ne sait même pas qui en est responsable, qui leur fixe leurs missions et à qui ils envoient leurs rapports », a-t-il jugé, les comparant à « un mélange de CIA, de KGB, de FBI, de Mossad... », et accusant « le Premier ministre et le procureur général » de les « protéger d'une façon intégrale ».
Michel Aoun a en outre condamné le silence de la justice après « les déclarations très claires » de l'ancien patron de la Sûreté générale, Jamil Sayyed. « Ils auraient dû ouvrir une enquête avec tous ceux qu'il a cités. Ces personnes auraient dû se démettre de leurs fonctions et se placer à la disposition de la justice parce qu'elles ont été accusées de crimes et non pas de délits », a estimé le chef du CPL, réclamant que Saïd Mirza ainsi que le patron des FSI le général Achraf Rifi et le chef des renseignements des FSI Wissam Hassan « soient placés à la disposition d'une commission parlementaire qui enquêterait sur leurs méfaits. Et de là, nous arriverons aux faux témoins », a-t-il jugé.
« Je demande au président de la Chambre de former des commissions d'enquête autour de ce qu'ont dit Jamil Sayyed et d'autres, et cela afin que l'État puisse être redressé, cet État malfaisant à cause de son Premier ministre et de ses services... Nous ne pouvons plus nous permettre le silence : l'État est en ruine et il n'est en réalité plus possible de le sauver. Chaque fois que nous nous penchons sur n'importe quel secteur étatique, cela sent très mauvais. L'État est un cadavre puant », a décrété Michel Aoun, précisant qu'il mènera bataille « au Parlement » et pas au gouvernement, que ses ministres « ne quitteront pas »...
Michel Aoun a décuplé de rage hier contre les services de renseignements des FSI, demandant aux Libanais de ne plus leur obéir.« Je demande aux citoyens de ne plus écouter aucune injonction émanant des SR des FSI ; je leur demande de se bagarrer avec eux à mon compte et j'en prends toute la responsabilité », a-t-il dit...
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