"Nous avons essayé de convaincre les manifestants qu'il n'y aurait pas d'exemplaires du Coran brûlés. Mais ils ont attaqué", a déclaré à l'AFP Mohammad Amin Rahim, le gouverneur du district de Baraki Barak, dans la province du Logar.
Les manifestants, 200 à 300 personnes selon le gouverneur du district, ont mis le feu à trois barrages de contrôle de la police et tenté d'investir le siège du gouvernorat local. "La police a tiré en l'air mais ça n'a pas suffi. L'armée a ouvert le feu. Deux manifestants ont été tués et quatre blessés", a affirmé M. Rahim.
Les manifestants brandissaient des drapeaux blancs portant l'inscription "Allah est le plus grand", le même qu'arborent les talibans afghans. Ils ont scandé des slogans hostiles aux Américains, au président américain Barack Obama et au gouvernement "fantoche" du président Hamid Karzaï.
Un des manifestants, Mohammad Ifhaq, a fustigé une "conspiration des infidèles contre les musulmans".
La veille, plusieurs manifestants avaient défilé dans la capitale de la province du Logar. Quatre d'entre eux avaient été blessés lorsque la police avait dispersé la foule.
D'autres manifestations, d'ampleur limitée, avaient eu lieu samedi dans le nord afghan pour protester contre le projet d'un pasteur américain de brûler le Coran à l'occasion de l'anniversaire des attentats du 11-Septembre.
Le pasteur Terry Jones, chef d'un groupuscule d'extrémistes chrétiens, a assuré samedi qu'il ne brûlerait "jamais" le Coran, "ni aujourd'hui, ni jamais", renonçant ainsi à son projet qui a suscité une vague d'indignation dans le monde.
Des milliers de personnes avaient manifesté contre ce projet dans une dizaine de villes d'Afghanistan vendredi, jour de l'Aïd el-Fitr, la fête qui marque la fin du mois de jeûne du ramadan.
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