La réplique, d'une magnitude de 5,0, s'est produite à 07H49 locales mercredi (19h49 GMT mardi) et a suscité la panique parmi les habitants, qui se sont précipités dans les rues. Son épicentre était situé à un km de profondeur seulement et bien plus près du centre-ville que le séisme de samedi, selon les sismologues.
L'approvisionnement électrique, déjà éprouvé par le séisme du 4 septembre, a été coupé et des matériaux sont tombés des immeubles auparavant endommagés.
L'état d'urgence instauré après le séisme de samedi et qui devait expirer mercredi à 12H00 (00H00 GMT) a été prolongé d'une semaine, a annoncé le ministère de la Défense civile.
Le séisme de samedi, de magnitude 7, avait provoqué des dégâts estimés à 2 milliards de dollars (1,12 milliard d'euros), endommageant environ 100.000 habitations, mais n'avait pas fait de morts, ce que le Premier ministre John Key avait qualifié de "miracle".
Les services médicaux ont indiqué mercredi n'avoir enregistré après la réplique que des ecchymoses et des coupures légères, mais aucune blessure grave. Le quartier-général de la Défense civile et un centre d'aide sociale hébergeant des sinistrés du séisme de samedi ont été temporairement évacués.
Les autorités ont fermé un tunnel long de 1,9 km reliant Christchurch au port voisin de Lyttleton, après l'apparition de fissures, mais l'ont rouvert peu de temps après, les dégâts ayant été déclarés superficiels par les ingénieurs.
"Certaines zones sont bien plus sinistrées que ce que nous pensions et, en fait, les dégâts sont bien plus importants que ce nous pensions", a déclaré le Premier ministre, après s'être rendu dans certaines zones les plus touchées.
La réplique de mercredi "est un coup particulièrement dur et cruel porté à la ville", a déclaré le maire de Christchurch, Bob Parker, à la radio NewstalkZB. "C'était un moment terrifiant. Nous avons dû évacuer notre quartier-général de la Défense civile".
Il a également estimé que l'intensité de la dernière secousse impliquait "inévitablement" des dégâts supplémentaires sur les bâtiments déjà fragilisés, ajoutant que les répliques permanentes mettaient à l'épreuve les 340.000 habitants, évoquant des gens "en larmes".
Plus de 100 répliques ont été enregistrées dans la zone depuis samedi.
"Je suis à nouveau foutrement terrifié, encore et encore", a indiqué un résident, Colleen Simpson, au site internet Stuff après la réplique de mercredi.
Selon la porte-parole du Conseil municipal de Christchurch, Diane Keenan, "la secousse (de mercredi) était absolument énorme".
"C'était une secousse réellement grosse et dure. Et elle était verticale, plutôt qu'horizontale comme la première. Dans la voiture, la route bougeait de haut en bas", a-t-elle expliqué.
La réplique est survenue, alors que les salariés de quelques magasins et entreprises du centre-ville qui avaient pu ouvrir se rendaient au travail. Il leur a été immédiatement demandé de rentrer chez eux.
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