Ces propos ont été tenus dans le cadre d'un iftar organisé par la Chambre de commerce internationale - section Liban, au cours duquel le gouverneur de la BDL a reçu le prix d'homme de l'année 2010.
M. Salamé a en outre défendu la politique adoptée par la Banque centrale, qu'il a qualifiée de « prudente », estimant que celle-ci était basée sur plusieurs évolutions sur le terrain, dont l'accroissement important des réserves en devises étrangères.
La Banque centrale avait, rappelons-le, adopté, au lendemain de la crise internationale, des mesures incitant les banques locales à développer leur activité d'emprunt, à travers une baisse progressive des taux d'intérêt en livres, tout en essayant de contrer les effets inflationnistes d'une telle politique.
Le gouverneur de la BDL s'est ainsi félicité hier des résultats positifs de ces mesures, en dépit des affrontements qui ont eu lieu à la frontière entre l'armée libanaise et l'armée israélienne, ainsi que de la tension liée au Tribunal spécial pour le Liban (TSL) et les derniers accrochages à Bourj Abi Haïdar.
« En dépit de ces événements, les taux d'intérêt sur la livre libanaise n'ont cessé de diminuer », a-t-il ajouté, soulignant l'impact positif de la baisse des taux d'intérêt sur la réduction du service de la dette - qui reste toutefois « largement liée à la mise en œuvre des réformes structurelles ».
M. Salamé a enfin prévu une hausse des dépôts bancaires de 10 % au cours de cette année, ainsi qu'une hausse de 20 % des crédits accordés par le secteur bancaire au secteur privé.