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Liban

Saad Hariri admet avoir fait une « erreur » en accusant Damas de l’assassinat de son père

Dans un entretien accordé au quotidien saoudien « ach-Charq al-Awsat », le Premier ministre, Saad Hariri, a admis avoir commis une erreur en accusant la Syrie d'avoir assassiné son père, et affirmé qu'il ignore tout de l'acte d'accusation du TSL.
Le Premier ministre Saad Hariri a admis avoir commis une « erreur » en accusant la Syrie d'être derrière l'assassinat de son père Rafic Hariri, dans une interview publiée lundi dans le quotidien saoudien ach-Charq al-Awsat.
« À un certain point, nous avons commis des erreurs et accusé la Syrie d'avoir assassiné le Premier ministre martyr. Il s'agissait d'une accusation politique, et c'en est fini de cette accusation », a déclaré M. Hariri.
« Il y a une cour qui fait son travail, et de notre côté, nous devons réexaminer ce qui s'est passé », a-t-il dit en allusion au Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé de l'enquête sur cet assassinat et créé en 2007 par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.
Le « travail du TSL n'a rien à voir avec des accusations politiques hâtives. Il y a une enquête et un tribunal qui ne se soucie que de preuves », a encore dit Saad Hariri.
Il a fait allusion à de « faux témoins » qui ont « détruit les relations entre la Syrie et le Liban et politisé l'assassinat », ajoutant qu'une « nouvelle page a été ouverte dans ces relations depuis la formation du gouvernement libanais ».
« Nous avons procédé à une réévaluation de nos erreurs commises vis-à-vis de la Syrie et qui ont porté atteinte au peuple syrien et aux relations entre les deux pays », a encore dit le Premier ministre libanais.
Au sujet des « faux témoins », M. Hariri a affirmé que deux d'entre eux sont détenus au Liban, tandis que le troisième est recherché par la justice libanaise, pour complicité dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre.
On rappelle que les deux premiers rapports de la commission d'enquête de l'ONU sur cet assassinat avaient conclu à des « preuves convergentes » mettant en cause les renseignements syriens et libanais.
Mais, selon des rumeurs insistantes, le procureur actuel chargé de l'enquête internationale, Daniel Bellemare, pourrait prochainement inculper certains membres du Hezbollah.

« J'ignore la teneur de l'acte d'accusation »
« J'ignore la teneur de l'acte d'accusation, et ni moi ni personne ne pouvons influer sur ce document. Tout ce que je demande, c'est la vérité et la justice », a affirmé M. Hariri. Et de souligner que « le tribunal n'est habilité à trancher qu'en vertu de preuves tangibles ».
Le Hezbollah, qui fait partie du gouvernement libanais, dément tout rôle dans l'attentat contre Hariri. Son secrétaire général, Hassan Nasrallah, estime que le tribunal de l'ONU chargé de l'affaire n'est ni plus ni moins qu'un « projet israélien ».
Au sujet des relations avec la Syrie, M. Hariri a affirmé : « Il est des choses du passé qu'il nous faut clarifier (...) Il faut tirer les leçons du passé, pour construire un avenir dans lequel se reconnaîtront les peuples libanais et syrien, ainsi que les États. C'est la raison d'être des moments de dialogue avec le président Bachar el-Assad. »
Et d'ajouter : « Notre conviction n'est pas fille du moment (...) Nous aspirons à de meilleures relations et personne ne nous fera reculer. La Syrie est notre porte économique sur les marchés arabes et représente elle-même un très important marché », a affirmé le Premier ministre.
En ce qui concerne la position de son courant politique, le Premier ministre a précisé : « Au sein du Courant du futur, il est des constantes desquelles nous ne nous écartons pas, comme je l'ai dit lors de notre congrès général. Certes, il existe des points de vue différents, mais quand une décision politique est prise, tout le monde la respecte (...) Je constate qu'une certaine conviction commence à se former chez les gens et nos partisans, que les gens ont conscience de l'existence de relations privilégiées entre le Liban et la Syrie et de leur importance. »
Le Premier ministre Saad Hariri a admis avoir commis une « erreur » en accusant la Syrie d'être derrière l'assassinat de son père Rafic Hariri, dans une interview publiée lundi dans le quotidien saoudien ach-Charq al-Awsat.« À un certain point, nous avons commis des erreurs et accusé la Syrie d'avoir assassiné le...

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