Rechercher
Rechercher

Culture - Concert

« Flamenco à la française » à la Maison des jeunes et de la culture de Zouk

Il fallait oser s'attaquer aux monuments de la chanson française. Revisiter les standards de Gainsbourg, Ferré ou Brel à la sauce flamenco. Le duo de « Dame la mano » l'a fait. Avec plus ou moins de bonheur !

Le duo de Dame la mano.  (Michel Sayegh)

Organisés en collaboration avec la Mission culturelle française, la municipalité de Zouk Mikaël, la Fondation Hariri et l'Union libanaise de développement, quatre concerts ont été présentés à travers le Liban par le guitariste Gregorio Ibor-Sanchez et la chanteuse Clara Tudela, noyau du groupe flamenco français « Dame la mano » (qui signifie en espagnol « Donne-moi la main » ).
L'occasion pour ce duo nîmois de tester sur un public francophone, mais non français sa formule de « flamenco ouvert sur le monde ».
Français, avec des origines espagnoles, la chanteuse et le guitariste viennent du flamenco traditionnel. « Mais petit à petit, on a eu envie d'adapter à notre répertoire des chansons françaises. Et d'oser faire avec notre musique, nos racines et nos influences quelque chose de personnel », indique Clara Tudela.
Cela donne un répertoire difficile à étiqueter, entre reprises standards de la chanson française enrobées de notes « hispanisantes » et réinterprétations de célèbres chansons flamencas.
À la Maison des jeunes et de la culture de Zouk Mikaël, où le tandem de Dame la mano clôturait sa tournée libanaise, leur flamenco métissé a, semble-t-il, séduit une assemblée jeune et moins jeune, mais essentiellement féminine.
Et pourtant leur métissage, il faut le dire, n'est pas toujours heureux. Si les Paroles, paroles de Dalida se transmuent harmonieusement au fil de la chanson en Palabras, la « greffe » de sonorités flamencas à des mélodies comme La Javanaise, Le tourbillon de la vie ou encore La chanson des vieux amants ne prend pas !
Madrid, Madrid du Franco-Espagnol Nilda Fernandez s'adapte par contre plus naturellement aux accents flamencos, et le tourbillonnant La foule d'Édith Piaf se prête sans accrocs à sa version Gypsie Kings, Amor de mis amores.
Longue robe noire ornée de dentelle, cheveux noirs de jais ramenés en chignon bas sur la nuque, voix feutrée qui s'élève, brusquement, en tonalités rocailleuses, Clara Tudela est plus convaincante dans le répertoire purement flamenco. Avec Mi niña Lola, une célèbre chanson flamenca des années cinquante, les rythmes, les accents, la forme et le fond retrouvent leur cohésion naturelle. Même si l'intensité de l'interprétation n'est pas vraiment là...
Idem quand, battant des paumes de manière caractéristique, elle interprète le nostalgique Quando un amigo se va (Quand un ami s'en va), une sévillane traditionnelle ponctuée de plages musicales, dans lesquelles elle joue du cajon (la caisse de résonance sur laquelle elle est assise) en accompagnement du guitariste, aux doigts ailés. Gregorio Ibor-Sanchez est, paraît-il, l'un des rares guitaristes flamencos diplômés d'État en France (il enseigne au Conservatoire de musique d'Arles) et son jeu de cordes à l'aisance discrète laisse finalement une empreinte agréable à l'oreille de l'auditoire.
Organisés en collaboration avec la Mission culturelle française, la municipalité de Zouk Mikaël, la Fondation Hariri et l'Union libanaise de développement, quatre concerts ont été présentés à travers le Liban par le guitariste Gregorio Ibor-Sanchez et la chanteuse Clara Tudela, noyau du groupe flamenco français...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut