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Diaspora

Nabih Abou el-Hosn, « Entrepreneur de l’année 2009 » dans l’État du Pará au Brésil

Le magasin de confections Transamazonica à Belém de Pará dans les années 1970.

Nabih Abou el-Hosn vient de recevoir le titre d'Entrepreneur de l'année 2009 de l'Association commerciale de l'État du Pará, la seconde institution plus ancienne du Brésil, fondée en 1819. Parti en bateau du port de Beyrouth vers Haïfa, Alexandrie, Gênes et enfin Rio de Janeiro, puis en avion vers Belém en Amazonie, Nabih arrive au Brésil en 1947 à l'âge de 17 ans pour suivre des membres de sa famille, qui avaient émigré dans l'État du Pará au début du siècle dernier. Fils de Nagib et Haula Abou el-Hosn, il était né dans le village de Btekhnay au Liban, avait étudié à l'école de Kalha et appris la couture avec son oncle avant de se décider à partir en raison de la situation instable du pays. Pour cela, il prit un emprunt de Nagib Salha, l'homme riche de la région, qui accepta la demande vu l'enthousiasme du jeune Nabih décidé à se forger un bel avenir.
L'État du Pará, d'une superficie de 1 247 689 km², au nord du Brésil, est le second État du pays en taille, avec pour capitale Belém (Bethléem). Son avion survolant la ville toute illuminée à l'occasion de la fête de « Cirio de Nazaré » en l'honneur de Notre-Dame de Nazareth, Nabih se dit qu'il arrivait « au paradis ». Débutant sa vie professionnelle comme colporteur, il apprit rapidement le portugais, puis ouvrit avec ses premières économies une maison de couture qu'il appela « Aurora ». Là, un nouveau client directeur d'école, appréciant son travail, lui demanda de confectionner 500 costumes pour ses 250 élèves en un temps record, ce qu'il fit en engageant 12 autres couturiers. Cela assura son indépendance financière, il rendit son emprunt contracté au Liban et ouvrit un grand magasin de confection, « Casa Aurora ».
Nabih se maria avec sa cousine Souad, née au Brésil, en 1934, et ils eurent sept enfants : Leila (décédée en 2001), Lilian, Magda, Katia, Mona, Karem et Paulo. En 1972, son épouse Souad mourut dans un tragique accident de voiture dans laquelle se trouvait toute la famille. Il se maria par la suite avec sa secrétaire dont il eut deux enfants, Kamal et Kalil. Auparavant, Nabih était parti à São Paulo, la ville industrielle du Brésil, pour développer ses activités, y avait ouvert une industrie de confection puis une fabrique de tissus, exportant sa marchandise dans presque tout le Brésil ainsi que vers l'Uruguay, le Paraguay et la Bolivie. Rentré à Belém, il ouvre un nouveau magasin, « Casa de confecções Transamazonica », suivi d'un restaurant de cuisine orientale et, à l'étage supérieur, une académie de gymnastique, « Bell-Hosn ».
Membre de plusieurs associations locales, ancien président du Club Monte Libano de Belém, Nabih Abou el-Hosn, auteur du livre Le vol du couturier récemment traduit en arabe, est actuellement président de la Chambre de commerce Brésil-Liban à Belém et administre son complexe Recanto da Saudade. Tous les membres de sa famille ainsi que plusieurs personnalités politiques se sont réunis à l'occasion de la remise de son prix.

Nabih Abou el-Hosn vient de recevoir le titre d'Entrepreneur de l'année 2009 de l'Association commerciale de l'État du Pará, la seconde institution plus ancienne du Brésil, fondée en 1819. Parti en bateau du port de Beyrouth vers Haïfa, Alexandrie, Gênes et enfin Rio de Janeiro, puis en avion vers Belém en Amazonie, Nabih arrive au...