Les membres de la mission d'enquête de l'ONU, qui avaient quitté la Jordanie samedi, n'étaient pas joignables avant leur départ.
Selon M. Malass, les experts ont également interrogé cinq autres témoins, trois Arabes israéliens dont la députée Hanin Zoabie, et deux activistes libanais.
"Même si le rapport des experts est professionnel, nous n'avons pas trop d'illusions sur son application", a ajouté M. Malass.
Les enquêteurs avaient passé auparavant deux semaines à Genève où ils se sont entretenus notamment avec des représentants turcs et israéliens avant de se rendre le 22 août en Turquie.
Les enquêteurs doivent présenter leur rapport lors de la prochaine session du Conseil des droits de l'Homme, qui se déroulera du 13 septembre au 1er octobre à Genève.
Le Conseil des droits de l'Homme a voté le 2 juin une résolution approuvant la mise en place d'une mission internationale indépendante destinée à examiner "les graves attaques menées par les forces israéliennes contre le convoi humanitaire de bateaux" le 31 mai.
Le 23 juillet, les trois experts chargés de l'enquête ont été nommés par l'institution. Ces nominations ont été immédiatement critiquées par Israël qui a jugé, selon un haut responsable israélien, qu'une telle initiative était prématurée étant donné que le pays menait déjà ses propres investigations.
La mission du Conseil s'inscrit en parallèle à celle du panel formé par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, également chargé d'enquêter sur le raid meurtrier.
Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU s'est défendu de tout doublon entre les deux enquêtes. Celle du Conseil "va se concentrer sur les questions de droits de l'Homme", a assuré son président, l'ambassadeur de Thaïlande Sihasak Phuangketkeow. Selon lui, le panel formé à New York "va se pencher sur les faits, les circonstances et le contexte" de l'affaire et donner des recommandations pour prévenir d'autres incidents.