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Liban - Polémique

Pour Geagea, Naïm Kassem « et surtout l’État devraient avoir honte » de ce qui s’est passé à Bourj Abi Haïdar

Le chef des Forces libanaises dénonce « le terrorisme intellectuel » exercé par le Hezbollah depuis des décennies.

Samir Geagea s’exprimant devant des délégations FL de Jbeil. Photo Aldo Ayoub.

« Nous n'avons aucunement besoin de profiter de l'incident de Bourj Abi Haïdar pour poser le problème des armes du Hezbollah. Nous en parlons et reparlons depuis bien avant et nous continuerons à le faire parce que nous n'avons jamais eu honte de cela. Pas une seule fois. Nous n'avons besoin d'aucun prétexte pour dénoncer cet état de fait parce que ces armes, telles qu'elles sont présentes aujourd'hui et au vu de leurs emplacements, ne servent plus en rien les intérêts du Liban. »
C'est une réponse en règle aux dernières prises de position retentissantes du n° 2 du Hezbollah, Naïm Kassem, à laquelle s'est livré hier le chef des Forces libanaises, Samir Geagea.
« Je n'ai pas bien compris ce que veut exactement cheikh Kassem lorsqu'il demande la clôture du dossier de Bourj Abi Haïdar tant sur le plan politique que médiatique... Est-ce qu'il laisse entendre que ce n'était qu'un accident de la route tout à fait normal ? Cela est totalement illogique, et si nous l'acceptons, cela signifie que nous abdiquons », a-t-il reconnu devant des délégations populaires de Jbeil venues à sa rencontre à Meerab.
« Je ne mets pas en doute le fait qu'au tout début, cela était un incident individuel. Cela arrive dans les meilleures familles. Mais c'est ensuite que le bât blesse : les deux parties auraient dû appeler les autorités sécuritaires et judiciaires, et les laisser remplir leur mission. Or, c'est tout l'inverse qui s'est produit », a dénoncé le chef des FL.
« À quoi sert que soient déployées dans Beyrouth des unités de combat ? » s'est-il encore interrogé, demandant à Naïm Kassem s'il qualifie ces regroupements de combattants de résistance. « Beyrouth est-elle occupée par les Allemands ? Il faut arrêter de prendre les Libanais pour des idiots et leur faire croire qu'Israël va attaquer Beyrouth », a-t-il poursuivi. « Qui a demandé à ces unités en question de défendre la capitale ? Cela suffit d'utiliser à chaque fois la résistance contre Israël comme prétexte », a-t-il encore asséné.
Samir Geagea a ensuite invité le n° 2 du Hezbollah « à se promener dans les rues de la capitale, à sonder les Beyrouthins et à leur demander s'ils souhaitent garder les choses en l'état ou bien voir leur ville démilitarisée et vidée de toute présence milicienne ». Il a en outre commenté le « nous n'avons pas honte (de ce qui s'est passé à Bourj Abi Haïdar) » de Naïm Kassem : « Si vous n'avez pas honte, cheikh Kassem, c'est le monde à l'envers, et nous sommes alors sur deux planètes différentes. Il n'empêche : c'est l'État qui devrait avoir encore plus honte que cheikh Kassem, parce que, vingt ans après la fin de la guerre, les milices armées continuent de pulluler dans les rues de Beyrouth sans que les autorités judiciaires, sécuritaires et politiques concernées ne prennent la moindre décision », a-t-il affirmé.
Le chef des FL a ensuite dénoncé le « terrorisme intellectuel » exercé par le Hezbollah lorsqu'il accuse tous ceux dont le discours ressemble plus ou moins aux propos des responsables de l'État hébreu de servir les intérêts d'Israël. « Cela dure depuis des décennies, mais nous n'en avons que faire : ce terrorisme-là est stérile et ne fait que creuser davantage le fossé entre les Libanais », a rappelé Samir Geagea.
« Nous n'avons aucunement besoin de profiter de l'incident de Bourj Abi Haïdar pour poser le problème des armes du Hezbollah. Nous en parlons et reparlons depuis bien avant et nous continuerons à le faire parce que nous n'avons jamais eu honte de cela. Pas une seule fois. Nous n'avons besoin d'aucun prétexte pour dénoncer cet état de fait parce que ces armes, telles qu'elles sont présentes aujourd'hui et au vu de leurs emplacements, ne servent plus en rien les intérêts du Liban. »C'est une réponse en règle aux dernières prises de position retentissantes du n° 2 du Hezbollah, Naïm Kassem, à laquelle s'est livré hier le chef des Forces libanaises, Samir Geagea.« Je n'ai pas bien compris ce que veut...
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