Rechercher
Rechercher

Le long calvaire des réfugiés chrétiens d’Irak

Le long calvaire des réfugiés chrétiens d’Irak

Alphabet assyrien ; chaldéens, assyriens et syriaques constituent les plus anciens habitants de l’Irak, et les plus anciennes communautés chrétiennes du monde.

L'Irak se vide massivement de ses chrétiens qui habitent majoritairement Bagdad et Mossoul. Ils sont assyriens, chaldéens, syriaques-catholiques et orthodoxes, melkites, arméniens-catholiques et orthodoxes, et sont des milliers à avoir quitté l'Irak, au cours de ces dernières années.
Au début des années quatre-vingt, ils étaient un peu plus d'un million à habiter l'Irak. En 2005, le pays comptait encore 650000 Irakiens chrétiens. Mais depuis, ils sont des dizaines de milliers à fuir chaque année ce pays en guerre. Pacifistes par excellence, ils constituent une cible facile. L'occupation américaine ne les a pas aidés. Pire : ils ont été assimilés aux occupants par certains de leurs compatriotes. Certains affirment qu'il reste actuellement moins de 250000 chrétiens en Irak. Et beaucoup de ceux qui sont demeurés dans leur pays d'origine ont fui
Bagdad pour se réfugier dans des villages proches de la ville de Mossoul.
Au cours des dernières années, leurs églises ont été brûlées et leurs prêtres enlevés. Contraints à l'exode, ils se réfugient en Jordanie, en Syrie et au Liban, le temps que le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies leur trouve un pays d'accueil. Ce sera les États-Unis, le Canada, l'Australie, ou encore des pays européens comme la Suède.
Ils ont perdu espoir de retourner un jour au pays. D'ailleurs, l'idée d'un éventuel retour les surprend, ne vient jamais à leur esprit. Ils savent qu'ils ont quitté leur pays pour ne plus jamais y remettre les pieds. « Rentrer en
Irak ? Notre Irak n'existe plus », disent-ils. Et quand on leur fait remarquer que le Moyen-Orient se vide petit à petit de ses chrétiens, ils ne se sentent presque plus concernés. Ils ont vu la mort en face et ils ne veulent plus que survivre.
Au Liban, les chrétiens d'Irak habitent majoritairement les quartiers pauvres de Fanar, notamment Zeaïtrié et le quartier assyrien de la localité. Ici, ils parlent de leurs traumatismes. De persécutions, de maisons qu'on est contraint de quitter, de jeunes filles violées, enlevées et mariées de force à des miliciens musulmans, d'hommes enlevés et retrouvés plus tard dépecés dans de grands sacs-poubelle.
Pour fuir leur pays et survivre, ils ont tout vendu contre une poignée de dollars. Jusqu'en 2005, la plupart de ceux qui fuyaient l'Irak le faisaient en s'aidant de passeurs. Ce n'est plus le cas actuellement, notamment pour ceux qui viennent au Liban. Ils prennent un avion à partir de la Turquie, de la Jordanie ou même de l'Irak et arrivent à l'aéroport de Beyrouth. Chaque réfugié a 2 000 dollars en poche et une réservation d'hôtel. Ils franchissent la douane avec un visa de touriste...
Aidés par leurs églises et certaines associations, ils vivotent en attendant un départ qui les mènera loin, très loin de leur Orient d'origine.
L'Irak se vide massivement de ses chrétiens qui habitent majoritairement Bagdad et Mossoul. Ils sont assyriens, chaldéens, syriaques-catholiques et orthodoxes, melkites, arméniens-catholiques et orthodoxes, et sont des milliers à avoir quitté l'Irak, au cours de ces dernières années.Au début des années quatre-vingt, ils étaient un peu plus d'un million à habiter l'Irak. En 2005, le pays comptait encore 650000 Irakiens chrétiens. Mais depuis, ils sont des dizaines de milliers à fuir chaque année ce pays en guerre. Pacifistes par excellence, ils constituent une cible facile. L'occupation américaine ne les a pas aidés. Pire : ils ont été assimilés aux occupants par certains de leurs compatriotes. Certains...