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Économie - Bourse

CAC 40 : 2000-2010, une décennie perdue pour les actionnaires

En l'espace d'une décennie, ponctuée par trois crises majeures, le CAC 40 a perdu près de la moitié de sa valeur, faisant mentir l'adage selon lequel les actions sont toujours gagnantes à long terme, mais pour ceux qui ont « du temps et du courage », c'est le moment d'acheter. Le 4 septembre 2000, le CAC frôlait les 6 922 points. Hier, il évoluait péniblement autour de 3 650 points. En dix ans, ce sont près de 430 milliards d'euros de capitalisation boursière qui sont partis en fumée, relève le quotidien Les Échos. Il faut dire que la décennie écoulée a été riche... en crises. Il y eut d'abord l'éclatement de la bulle Internet, qui a vu le prix de l'action France Télécom passer de 219 euros en 2000 à 6 euros en 2002, et Jean-Marie Messier, le patron de Vivendi, tomber de son piédestal de « gourou » de l'Internet. Puis, alors que l'indice, remis des attentats du 11 septembre et du déclenchement de la guerre en Irak, remontait la pente pour franchir les 6 000 points en juin 2007, la crise des « subprimes » l'a de nouveau entraîné vers le fond : le 9 mars 2009, il touchait un point bas, à 2 519 points.
Depuis, il s'était ressaisi, mais la crise des dettes publiques au printemps lui a fait connaître de nouveaux soubresauts et a provoqué paradoxalement une ruée vers les obligations des États les mieux notés de la zone euro. « On a toujours dit que les actions avaient de meilleurs rendements sur le long terme, force est de constater que cela n'a pas été le cas » entre 2000 et 2010, reconnaît Meyer Azogui, président de Cyrus Conseil. Selon lui, le marché des actions traverse une véritable « crise de confiance », dont témoigne a contrario l'engouement des investisseurs pour les obligations d'État, qui offrent pourtant des rendements très faibles. S'en tenir à la seule évolution du CAC 40 est toutefois trompeur : si l'on prend en compte les dividendes perçus par les actionnaires entre 2000 et 2010, la baisse de l'indice revient à 30 %, et non 48 %. En outre, tout « dépend du moment où vous entrez » sur le marché, rappelle Jean-Louis Mourier, économiste chez le courtier Aurel BGC.
Il n'empêche, dans le même temps, les prix de l'immobilier ont « presque doublé » en France, rappelle l'universitaire Michel Mouillart. « De ce point de vue-là, c'est un placement qui est intéressant et qui a surperformé le marché action », selon lui. En revanche, l'investisseur serait mal avisé aujourd'hui de préférer la pierre, qui est au plus haut, aux actions, qui sont au plus bas, estime M. Azogui. Le fait que le CAC ait atteint un niveau plancher constitue même un « signal d'achat », à condition d'avoir « du temps » et du « courage », ajoute l'expert. « Pourquoi prendre le risque bien réel d'investir dans un emprunt d'État qui rapporte environ 2 % ? » renchérit Michel Cicurel, président de la Compagnie financière Edmond de Rothschild, dans un entretien aux Échos d'hier.
L'absence d'alternatives convaincantes plaide en faveur du marché action, d'autant que les sociétés cotées se portent bien : les sociétés du CAC ont ainsi presque doublé leurs profits au premier semestre, tandis que les États, dont les obligations s'arrachent, croulent sous une dette toujours plus lourde. Encore faut-il sélectionner les valeurs gagnantes. « Il ne faut pas confondre l'indice CAC 40 et les actions qui le composent. Il y a des actions qui se portent très bien », souligne M. Cicurel, citant LVMH ou Essilor. D'autres sont moins performantes.
M. Azogui conseille pour sa part de privilégier les sociétés exportatrices ou présentes dans les pays émergents, puisque c'est cette partie du monde qui tire aujourd'hui la croissance mondiale.
En l'espace d'une décennie, ponctuée par trois crises majeures, le CAC 40 a perdu près de la moitié de sa valeur, faisant mentir l'adage selon lequel les actions sont toujours gagnantes à long terme, mais pour ceux qui ont « du temps et du courage », c'est le moment d'acheter. Le 4 septembre 2000, le CAC frôlait les 6 922 points. Hier, il évoluait péniblement autour de 3 650 points. En dix ans, ce sont près de 430 milliards d'euros de capitalisation boursière qui sont partis en fumée, relève le quotidien Les Échos. Il faut dire que la décennie écoulée a été riche... en crises. Il y eut d'abord l'éclatement de la bulle Internet, qui a vu le prix de l'action France...
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