Dans un premier temps, un porte-parole de Mariner Energy, la compagnie propriétaire, a indiqué qu'aucun signe de pollution n'était visible. « Après un survol initial effectué par le personnel au-dessus du site, aucune fuite d'hydrocarbures n'a été signalée », a déclaré à la chaîne CNN ce porte-parole, Patrick Cassidy. En soirée, les gardes-côtes américains, citant les employés de la plateforme, ont néanmoins indiqué qu'une nappe de pétrole de plus de 1,5 kilomètre de long était visible. La plateforme était en outre toujours en flammes hier soir.
L'explosion a projeté 13 personnes à l'eau. Toutes ont été localisées, ont indiqué les gardes-côtes américains. « Elles portaient toutes une espèce de combinaison d'immersion qui les protège dans l'eau », a expliqué le responsable des gardes-côtes, John Edwards, à la chaîne MSNBC. Sur CNN, Bill Colclough, lui aussi des gardes-côtes, a ajouté qu'une de ces 13 personnes était « blessée » et avait été transportée vers un centre médical. La plateforme est située à quelque 130 km au sud de Vermilion Bay, en Louisiane. Elle opérait en eaux peu profondes (135 m). L'accident a fait craindre un nouveau désastre écologique après celui provoqué par l'explosion puis le naufrage de la plateforme Deepwater Horizon de BP - également située dans le golfe du Mexique - en avril, qui avait fait 11 morts et provoqué la pire marée noire de l'histoire des États-Unis. Selon M. Colclough, la plateforme de Mariner Energy n'était pas en phase de production au moment de l'explosion. « Pour l'instant, nous nous concentrons sur (les opérations de) recherche et de sauvetage. Ensuite, nous nous pencherons sur les causes » de l'explosion, a observé John Edwards. « Nous allons continuer à réunir des informations au fur et à mesure, nous avons évidemment des moyens prêts à être déployés si nous sommes informés d'une pollution des eaux », a déclaré lors de son point de presse quotidien le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs. Il n'a pas répondu directement à la question de savoir si le président Barack Obama trouvait que le rythme des inspections des plateformes du golfe du Mexique était assez rapide. Un porte-parole de Greenpeace a immédiatement réagi à ce nouvel incident. « Combien de fois allons-nous encore jouer avec des vies humaines,
des économies et des écosystèmes ? » a demandé John Hocevar, directeur de campagne de Greenpeace Oceans aux États-Unis, estimant « qu'il est temps d'apprendre de nos erreurs et de renoncer au pétrole ».