« L'analyse insiste sur le fait qu'il est important de préserver un large espace budgétaire car on ne sait pas exactement où se situe la limite d'endettement », a résumé le FMI dans un communiqué présentant ces notes.
« La théorie et les preuves empiriques indiquent aussi que les marchés des capitaux librement accessibles sans risques peuvent se fermer du jour au lendemain sans que la hausse des taux d'intérêt n'ait donné l'alerte », a-t-il ajouté.
Le FMI précise que le point de vue présenté dans ces études ne doit pas être attribué à la direction de l'institution. Mais l'un des auteurs de deux de ces notes est le directeur des Affaires budgétaires au sein du FMI, Carlo Cotarrelli, qui coordonne le Rapport de surveillance budgétaire semestriel de l'institution.
La Grèce a connu ce scénario évoqué par le FMI quand, en octobre, le nouveau gouvernement a révélé que le déficit budgétaire de 2009 était deux fois plus élevé qu'estimé par le gouvernement précédent. Six mois plus tard, le pays n'avait d'autres choix que de recourir à un prêt de 30 milliards d'euros du Fonds, dans le cadre d'un plan d'aide de 110 milliards.
Les économistes du FMI ont dressé la liste des pays les plus vulnérables à une crise de l'emprunt, en rapprochant leur niveau de dette actuel, leur capacité par le passé à juguler les déficits et la différence entre le taux auquel ils empruntent et leur potentiel de croissance économique.
D'après eux, sur un échantillon de 23 pays développés (dont 16 européens), « la Grèce, l'Italie, le Japon et le Portugal apparaissent comme ayant le moins d'espace budgétaire, l'Espagne, les États-Unis, l'Irlande, l'Islande et le Royaume-Uni étant eux aussi limités dans leur marge de manœuvre ».